[Cga-lyon-public] Fiertés 2011 : L’égalité ne s’obtient pas à coup de bulletin de vote !

CGA Lyon groupe-lyon at c-g-a.org
Ven 17 Juin 09:11:39 UTC 2011


 La CGA appelle à rejoindre le bloc unitaire libertaire, transpédégouine
et féministe à la Gay Pride : RDV samedi 18 juin à 13h30 sur les marches
du lycée du parc.
L'appel à ce bloc est lisible sur rebellyon.info
(http://rebellyon.info/On-n-est-pas-la-pour-decorer-on.html)

Si dessous tract de la CGA-Lyon

Fiertés 2011 : L’égalité ne s’obtient pas à coup de bulletin de vote !

Depuis la révolte de Stonewall et les premières luttes menées en France,
chaque fois qu’a reculé l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie sur
le plan institutionnel comme au niveau populaire, c’est grâce à des
années de lutte menées par lesbiennes, les gays, les bi et les trans,
appuyées dans un certain nombre de cas par une partie du mouvement social.

Privés du droit de vote, les lesbiennes, bi, gays et trans sans papiers
y ont joué un role déterminant. Le slogan dela LGBT pride 2011 à Lyon
les exclut de fait, comme il exclut toutes celles et ceux qui ont lutté
pendant des années pour l’égalité, sans passer par le lobbying
électoral, du Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR) aux
groupes de libérations homosexuel en passant par les gouines rouges, qui
appelaient à la subversion de l’ordre bourgeois et patriarcale dans une
société ou l’homosexualité était considérée comme une maladie. Ce sont
leur lutte qui ont conduit à toutes les avancées contre l’homophobie,
alors que l’ensemble de la classe politique, de l’extrême gauche aux
fascistes, consdérait l’homosexualité comme une déviance.

Violence homophobe et transphobe

Même s’il est nécessaire de combattre les lois homophobes et
transphobes, l’homophobie et la transphobie ne disparaitront pas par des
actes législatifs : elle sont le produit d’un système social,
l’hétéropatriarcat, porté et défendu par l’ensemble de la classe
politique. Ce système qui organise la domination masculine et impose
comme norme l’hétérosexualité obligatoire, autour de rôles masculins et
féminins imposés, produit l’homophobie, lesbophobie et la transphobie en
définissant comme « anormales » les orientations sexuelles autre que
l’hétérosexualité, les comportements qui ne cadrent pas avec les
stéréotypes masculins et féminins. Un tel système veut bien « tolérer »
à la marge des lesbiennes et des gays réduits au rang de consommateurs
ou électeurs potentiels, tant qu’ils et elles se conforment aux rôles
masculins et féminins dominants. Mais il opprime et stigmatise toutes
celles et ceux qui ne rentrent pas dans le cadre dominant. Ce système
produit les agressions quotidiennes, violences homophobes et
transphobes. Les représentations qu’ils véhiculent encouragent les
agresseurs au passage à l’acte. L’Etat fait mine de réprimer les
manifestations les plus apparentes de la violence homophobe, mais y
contribue par ailleurs en véhiculant des représentations normatives, des
programmes scolaires à sa représentation de la sexualité et de la
famille. Plus encore, il double cette violence d’une discrimination légale.

Pour mettre fin à la violence homophobe et transphobe : ne compter que
sur nos luttes, combattre l’hétéropatriarcat !

Nous ne mettrons pas fin à la violence homophobe et lesbophobe en
comptant sur l’intervention de l’Etat, ou de partis politiques en
recherche de clientèle électorale : ceux-ci, le moment venu,
n’hésiterons pas à se ranger par opportunisme derrière l’homophobie et
la transphobie dominante dans la société, et à sacrifier les intérêt des
lesbienne, des gas, des bi et des trans.

Il faut organiser l’autodéfense face aux agressions, pour dissuader les
agresseurs. Il faut aussi combattre tous les discours qui légitiment ces
agressions, les cautionnent (par choix ou indifférence) et qui les
rendent possible. A l’école, au travail, dans les médias... Cela passe
par la lutte au quotidien contre les normes dominantes, la recherche
d’alliés dans ce combat qui ne soient pas des alliés de circonstance, au
gré des opportunités politiques/.. L’affirmation que chaque personne a
droit de vivre son orientation sexuelle librement, sans avoir à se
cacher dans un ghetto commercial pour celles et ceux qui le peuvent, ou
à vivre dans la peur pour celles et ceux qui n’en ont pas les moyens,
parce qu’ils et elles appartiennent aux classes populaires.



Plus d'informations sur la liste de diffusion Cga-lyon-public