[Cga-lyon-public] [16/02] Rassemblement de soutien à la Grèce - Lyon

CGA-Lyon groupe-lyon at c-g-a.org
Mar 14 Fév 22:37:53 UTC 2012


Face à un plan de rigueur d’une violence antisociale sans précédent, les
grecs ont le week-end dernier et depuis tenu tête tant aux politiciens
qu’à la répression policière. Parce que les patrons, actionnaires,
banquiers, politicards et capitalistes sont les mêmes à Athènes qu’à
Lyon : Solidarité avec les grecs en lutte !

La coordination des Groupes Anarchistes Lyon appelle à participer au
rassemblement de soutien, jeudi 16 février à 18h30 place de la comédie

voir le texte en ligne :
http://rebellyon.info/D-Athenes-a-Lyon-le-capitalisme-n.html

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*D’Athènes à Lyon, le capitalisme n’a pas de frontières, nos luttes pour
l’abattre non plus !*

Les mesures prises dimanche par le parlement grec sont hallucinantes :
le salaire minimum a baissé de 22 % (de 700 € à 546 € et 491 € pour les
moins de 25 ans) à cause des nouvelles mesures d’austérité du FMI qui
ont déjà comme conséquence un taux de chômage de 22 % (et 47 % pour les
jeunes). S’y ajoutent 150.000 licenciements dans le secteur public d’ici
2015, secteur où la stabilité de l’emploi avait déjà été supprimé. Dans
le secteur privé, les conditions de travail (si jamais tu en trouves
un...) sont aussi difficiles : les conventions collectives sont tout
simplement supprimées et les entreprises diminuent systématiquement et
drastiquement les salaires et les effectifs. Tout ça pour que l’état
ramasse le 300 millions d’euros que réclament les banques et la « troïka
» (UE, FMI, BCE).

Le peuple, malgré le terrorisme imposé par les patrons et les médias,
proteste depuis ce week-end dans les rues des centres-ville,
s’émancipant pour une grande part des centrales syndicales, souvent
corrompues ou aux ordres des partis politiques. Comme une masse sans
âges, sans couleurs de partis politiques, utilisant des pratiques
diffusées pendant les émeutes des dernières années, les Grecs ont tenu
tête tant aux politiques qu’à leurs flics armés et violents.

Les grèves générales et les manifestations politiques contre les mesures
d’austérité ont été fréquentes en Grèce ces derniers mois (2 novembre,
17 novembre, 1er décembre, 6 décembre, 17 janvier, 7 février, 12
février). Mais la lutte ne se limite pas à ces journées d’actions, loin
de là. Par exemple, l’« Aciérie grecque » (Elliniki Chalyvourgia),
entreprise située en banlieue d’Athènes, cumule déjà plus de 100 jours
de grève malgré les menaces de leur patron. Ils n’ont, comme ils le
proclament, « plus rien à perdre ». De nombreux employés, dont les
patrons refusent de payer les salaires, ont lancé des occupations de
leurs lieux de travail tantôt pour protester, tantôt pour les faire
fonctionner en autogestion, les tenir ouverts et pouvoir survivre. Ainsi
les caisses de l’« hôpital des enfants » d’Athènes sont fermées et le
personnel prend ses décisions aux réunions quotidiennes, l’hôpital de la
ville de Kilkis est occupé et autogéré par ses employées, et dans le
nord du pays plusieurs restaurants et une pâtisserie célèbre ont été
autogérées par leurs employés. En réaction les patrons appellent les
flics et les employés sont souvent emmenés face aux tribunaux comme dans
le cas de l’entreprise publique d’électricité dont les employés, qui
occupaient les locaux et empêchaient les — nombreuses — coupures de
courant pour défaut de payement de l’impôt supplémentaire sur
l’électricité, se retrouvent aujourd’hui face à la justice.

La crise a provoqué un réveil des consciences, la multiplication des
tentatives d’autoorganisation, la création des syndicats
anti-hiérarchiques et des réunions à forme horizontale dans les
quartiers. Le système carcéral est également touché : des textes issus
de presque toutes les prisons, signés par des prisonniers, témoignent
que parallèlement aux luttes dans la rue, ils continuent leur propre
lutte dans les oubliettes de l’état.

L’État tente de casser les formes les plus radicales de la lutte en
accentuant la violence de sa répression, particulièrement au niveau
judiciaire. Ce caractère vindicatif n’est pas seulement évident dans les
procès en cours contre des groupes comme « Lutte Revolutionnaire » ou
les « Conspirations des Cellules du Feu" mais aussi dans les derniers
évènements concernant la station de radio Flash. En soutien avec les
inculpés de « Lutte Revolutionnaire » les locaux de flash fm ont été
investis et les programmes interrompus pour transmettre un message de
solidarité avec les inculpés, pratique relativement courante du
mouvement anarchiste grec. Malgré le fait que ni la direction de la
station, ni le personnel n’aient officiellement demandé l’intervention
de la police, des dizaines de flics - voltigeurs, police antiémeute
(MAT), flics en civil, etc - sont rapidement arrivés sur les lieux et
ont attrapé tous les militants sous le chef d’inculpation d’incitation à
la violence. Leur procès aura lieu le 30 mars prochain. La répression
touche aussi les squats anarchistes athéniens (comme Lelas Karagianni
qui date de 1988), les locaux occupés par les anarchistes dans les
universités et particulièrement la station de radio 98fm, un des
principaux médias alternatifs (« contre-information » pour reprendre le
vocabulaire des camarades grecques).

Si cette situation peut paraître lointaine par rapport à ce que nous
connaissons aujourd’hui en France, la violente répression et les mesures
antisociales qui frappent la population grecque ont des origines et des
causes communes avec la France et le reste de l’Europe. Le Portugal
connaissait d’ailleurs, il y a quelques jours, des manifestations
monstres face à un plan de rigueur assez proche de celui voté dimanche à
Athènes. Ici comme là bas ce sont les États et la « Troika », en fidèles
garants des intérêts des patrons, des actionnaires et du capitalisme,
qui exploitent chaque jour un peu plus une population déjà exsangue et
lui font payer les frais d’une crise qui n’est pas celle des
travailleurs, mais celle du capitalisme !

Il est nécessaire d’être aujourd’hui solidaire de nos camarades qui
luttent ailleurs en Europe, pour soutenir leur lutte, mais aussi pour
créer les nôtres ! Il ne faudrait pas croire que la France, obnubilée
par l’attente d’un hypothétique sauveur comme à chaque élection
présidentielle, échappera aux logiques qui affament aujourd’hui les
Grecs : patrons et banquiers sont les mêmes à Athènes qu’à Lyon !

Solidarité avec les camarades grecques !
Appel à rejoindre le rassemblement de soutien aux Grecs en lutte
jeudi 16 février 2012 à 18h30 place de la comédie.

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Coordination des Groupes Anarchistes - Lyon
La plume noire, 8 rue Diderot , 69001 Lyon
Permanences samedi 15h-19h, dimanche 14h30-17h30
Émission Idées Noires, tous les mercredis 20h-21h sur le 102.2 Mhz de
Radio Canut
groupe-lyon [at] c-g-a.org
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