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<p>Bonjour,<br>
<br>
Veuillez trouver le communiqué fédéral de la Coordination des
Groupes Anarchistes à l'occasion de l'Existrans, également
disponible en ligne : <a class="moz-txt-link-freetext"
href="https://cgalyon.ouvaton.org/spip.php?article251">https://cgalyon.ouvaton.org/spip.php?article251</a><br>
<br>
Le 21 octobre aura lieu la marche Existrans, marche de
revendication pour les droits des personnes trans. Cette marche
compte défendre l’autodétermination des personnes trans et/ou
intersexes et dénoncer le piétinement de leurs droits et de leur
santé depuis des décennies.<br>
</p>
<p>Cette marche est également l’occasion de rappeler notre soutien à
Kara, jeune femme trans emprisonnée depuis le 26 mai 2016. Notre
camarade a été injustement condamnée à 4 ans d’emprisonnement,
victime d’un procès politique, suite à sa participation au
mouvement social contre la loi travail et aux manifestations
contre les violences policières. Emprisonnée en quartier
d’isolement, qui plus est dans une prison pour hommes, elle a été
privée pendant de longs mois de son traitement hormonal. Son
identité de genre est totalement niée.</p>
<p>La Coordination des Groupes Anarchistes exige la relaxe immédiate
de notre camarade et de tous les inculpés du procès de la voiture
brûlée. La CGA appelle également à la solidarité avec toutes les
personnes trans incarcérées.</p>
<p><strong>Une transphobie d’État et quotidienne</strong></p>
<p>Si la circulaire de février 2017 sur le changement de prénom
constitue une certaine avancée dans la mesure où cette procédure
est déjudiciarisée, elle transfère aux officiers d’état-civil une
part d’arbitraire dans l’appréciation de « l’intérêt légitime »
des personnes trans à obtenir gain de cause. Par ailleurs, le
changement d’état-civil, bien que démédicalisé en théorie par la
loi « justice du XXIème siècle », reste une procédure judiciaire.</p>
<p>La nouvelle législation est donc une loi a minima qui ne
satisfait toujours pas à la revendication d’une procédure libre et
gratuite en mairie. La lutte doit continuer !<br class="autobr">
Ces mesures en demie-teinte reflètent l’influence et la pression
du camp de la bourgeoisie réactionnaire, représenté entre autres
par la « Manif pour tous » et les « anti-gender » qui ciblent de
manière explicite les personnes trans, notamment à travers des
initiatives telles que Citzen go. Elles ne peuvent qu’encourager
les actes homophobes et transphobes, au moment où les dirigeants
de l’État envoient des signaux complaisants aux réactionnaires
(déclarations d’Emmanuel Macron, report de la PMA).</p>
<p>Les personnes trans, encore plus lorsqu’elles sont migrantes,
sont obligées d’affronter de véritables entraves pour accéder aux
traitements médicaux (notamment hormonaux et chirurgicaux) leur
permettant de changer leur corps, ou encore pour procéder à un
changement d’état-civil et se voir délivrer des papiers d’identité
du genre dans lequel elles vivent.</p>
<p>Cette transphobie d’État relaie et renforce la transphobie causée
par un système patriarcal, qui perpétue l’idée qu’être homme ou
femme est un fait de nature, causé par la génétique, alors qu’il
s’agit de constructions sociales, de rapport d’oppression entre un
groupe dominant et un groupe dominé.</p>
<p>Cette transphobie ambiante engendre une situation de grande
précarité pour les personnes trans, qui ont beaucoup de
difficultés à trouver un travail ou à avoir un accès à la santé.
Par ailleurs, les personnes trans subissent des violences, que ce
soit dans la rue, au travail, dans la famille ou dans le couple,
par la police, dans les prisons, etc.</p>
<p><strong>Contre la transphobie, luttons contre le patriarcat !</strong></p>
<p>Si nous soutenons les luttes pour des mesures législatives
concrètes, comme un changement d’état-civil simplifié ou une
meilleure prise en compte par les médecins, nous estimons que,
seules, elles seraient insuffisantes, et qu’il est aussi capital
de lutter contre l’ensemble du système patriarcal, pour en finir
avec toutes les oppressions et violences qui en découlent :
sexisme, homophobie et transphobie. Ce système de domination et
d’exclusion renforce la précarité et les violences générées par
toutes les formes d’exploitation et de domination qui traversent
la société (exploitation capitaliste, racisme, etc.).</p>
<p>Ainsi, il nous apparaît nécessaire de lutter contre tous les
systèmes d’exploitation et de domination, pour l’émancipation de
tous et toutes.</p>
<p>En tant qu’anarchistes, nous pensons que seules les luttes
auto-organisées, et l’autogestion nous permettront de sortir de
tels systèmes, dont profitent celles et ceux qui ont intérêt à les
préserver. Une telle auto-organisation ne peut être réellement
effective qu’à condition que les personnes concernées puissent dès
maintenant prendre pleinement leur place dans les organisations
militantes de leur choix et dans les luttes. Par conséquent, nous
nous engageons au quotidien contre le sexisme, l’homophobie, la
transphobie, le racisme, la domination étatique et l’exploitation
capitaliste, et portons nos revendications de rupture, pour une
société libertaire et égalitaire.</p>
<p>Enfin, dans la continuité de la marche Existrans, nous appelons à
se mobiliser le 20 novembre 2017, pour le Transgender Day of
Remembrance (TDoR), journée internationale qui célèbre le souvenir
des personnes trans assassinées à travers le monde, et à soutenir
tout le reste de l’année les initiatives allant dans le sens de
l’émancipation et de l’auto-détermination des personnes trans.</p>
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