[Dissent-fr-info] Nicolas Sarkozy fait cadeau de la France à l’OTAN

Dissent! France Info Newsletter dissent-fr-info at lists.aktivix.org
Sam 14 Mar 15:52:11 GMT 2009


celui la a ete envoye par erreur !

desole

vous pouvez jeter/bruler/torpiller/fouler/eviscerer/lapider ce texte et son
auteur !


--
Ben

2009/3/14 Ben Lagren <benlagren at gmail.com>

> Nicolas Sarkozy fait cadeau de la France à l’OTAN Verbatim *::* Vendredi,
> 13 mars 2009 . 7:15 t.u. *::* Alain de Benoist   [image: Envoyer]<http://www.geostrategie.com/1411/nicolas-sarkozy-fait-cadeau-de-la-france-a-l%e2%80%99otan/email/>  [image:
> Imprimer]<http://www.geostrategie.com/1411/nicolas-sarkozy-fait-cadeau-de-la-france-a-l%e2%80%99otan/print/>
>
> C’est désormais officiel, mais l’annonce en sera faite à l’occasion du
> sommet prévu les 3 et 4 avril prochains à Strasbourg et à Kehl, pour le 60e
> anniversaire de l’Alliance atlantique : la France va réintégrer les
> structures militaires intégrées de l’OTAN. Nicolas Sarkozy revient ainsi
> brutalement sur la décision prise en mars 1966 par le général de Gaulle,
> lorsque celui-ci, ayant clairement posé le problème de la compatibilité de
> l’OTAN avec les intérêts et l’indépendance de son pays, avait proclamé
> l’intention de la France de recouvrer l’« exercice entier de sa souveraineté
> », retiré les soldats français des structures plaçant les forces alliées
> sous l’autorité des Etats-Unis, et exigé le démantèlement de toutes
> installations américaines présentes sur le sol national (ce qui avait
> entraîné le transfert en Belgique du Commandement suprême de l’Organisation,
> jusque là installé à Rocquencourt, près de Versailles).
>
> Décision lourde de conséquences politiques et diplomatiques, mais qui ne
> surprend pas vraiment. Entre 1995 et 1997, Alain Juppé étant alors Premier
> ministre de Chirac, la France avait déjà envisagé son plein retour dans
> l’OTAN en échange du commandement militaire du flanc sud de l’Alliance, à
> Naples, ce que les Etats-Unis, peu désireux de placer sous autorité
> étrangère le commandement de leur VIe flotte, avaient immédiatement refusé.
> Depuis lors, les troupes françaises, déjà engagées avec les Etats-Unis
> durant la première guerre du Golfe, ont aussi été partie prenante aux côtés
> des forces de l’OTAN dans la guerre de l’ex-Yougoslavie, puis en
> Afghanistan.
>
> La question qui se pose est en fait celle-ci : pourquoi Nicolas Sarkozy
> a-t-il décidé de rompre avec la politique extérieure suivie par la France
> depuis plus de quarante ans, en choisissant de s’intégrer dans une «
> nouvelle OTAN » devenue aujourd’hui une coalition occidentale ayant pour but
> de porter la guerre aux confins de la planète à seule fin de défendre les
> intérêts géostratégiques des Etats-Unis ?
>
> Deux raisons sont avancées. La première est qu’en revenant dans l’OTAN, la
> France pourra mieux peser sur ses orientations et sa réorganisation. La
> deuxième est qu’elle n’en sera que plus forte pour construire un pôle
> européen de la défense et désarmer les réticences de ceux de ses partenaires
> qui ne veulent à aucun prix d’une défense européenne indépendante de l’OTAN.
>
> Croire qu’en étant « dedans », on pèsera mieux sur l’évolution interne de
> l’Alliance est une illusion. Les Britanniques ou les Allemands, fidèles
> partenaires des Américains, sont-ils jamais parvenus à influer en quoi que
> ce soit sur les stratégies de l’OTAN ? Au surplus, tout diplomate, même
> débutant, sait que c’est avant de faire une concession qu’on négocie sa
> contrepartie, et non après. De toute évidence, ce ne sont pas les postes
> promis aux Français (la direction du quartier général de Norfolk, en
> Virginie, et un commandement régional à Lisbonne) qui permettront de peser
> en quoi que ce soit. L’OTAN reste plus que jamais une machine de guerre
> entièrement dirigée et contrôlée par les Américains, les alliés étant
> réduits au rôle d’exécutants. Les gains escomptés à Paris ne sont au mieux
> que de pieux souhaits.
>
> L’autre raison est tout aussi naïve. Le retour de la France dans l’OTAN ne
> lève en effet aucune des hypothèques qui pèsent sur l’avenir de l’Europe de
> la défense, celle-ci restant bloquée par les vues divergentes des
> Etats-membres.
>
> La défense européenne ne peut résulter que d’une volonté politique commune
> qui pour l’heure n’existe pas. Depuis la conférence atlantique de décembre
> 1991, on sait que les partenaires de la France refusent absolument
> d’envisager un système de défense qui risquerait d’éloigner, si peu que ce
> soit, les Etats-Unis du théâtre européen, de même qu’ils ne veulent pas
> d’une Europe-puissance qui se construise en dehors de la relation
> atlantique. Au demeurant, le principe d’une défense européenne autonome est
> expressément exclu par le traité de Maastricht, selon lequel «
> l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord reste pour les Etats qui en
> sont membres le fondement de leur défense collective et l’instance de sa
> mise en œuvre ». Dans de telles conditions, présenter la réintégration de la
> France dans l’OTAN comme susceptible de donner une « nouvelle impulsion » à
> une véritable défense européenne ne peut être qu’une chimère. Ce retour,
> tout au contraire, ne peut que conforter dans leurs positions ceux qui ont
> fait le choix de la facilité et de la démission.
>
> Saluée bien entendu à Washington, la décision de Nicolas Sarkozy a soulevé
> en France de nombreuses critiques, venues aussi bien de la droite que de la
> gauche. L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a laissé prévoir un
> « rétrécissement » de la France sur le plan diplomatique. Alain Juppé s’est
> inquiété d’un « marché de dupes ». Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a
> évoqué une « faute historique d’une gravité incalculable ». L’ancien député
> UMP Daniel Garrigues est allé jusqu’à parler de « trahison ». François
> Fillon a pour sa part décidé d’engager la responsabilité de son
> gouvernement, mais il s’est bien gardé de céder à la demande de référendum
> formulée par François Bayrou ou Nicolas Dupont-Aignan.
>
> La décision prise en 1966 par le général de Gaulle était motivée, de façon
> implicite, par la volonté de maintenir la dimension multipolaire du monde.
> Celle de Nicolas Sarkozy, prise sans concertation préalable, sans débat
> politique et sans que le peuple soit consulté, donne le coup de grâce à
> toute l’œuvre diplomatique de ses prédécesseurs. Elle sera inévitablement
> interprétée comme la marque d’une « banalisation » de la position de la
> France, d’un affaiblissement de son autonomie et d’un renoncement à ses
> ambitions. Le général de Gaulle disait : « Je veux l’Europe pour qu’elle
> soit européenne, c’est-à-dire qu’elle ne soit pas américaine ». Nicolas
> Sarkozy, lui, fait cadeau de la France à l’OTAN, c’est-à-dire aux
> Etats-Unis.
>



-- 
Ben Lagren
LaHP www.lahp.fr
Dissent! www.dissent.fr
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <https://lists.aktivix.org/pipermail/dissent-fr-info/attachments/20090314/bdd308b2/attachment.htm>


Plus d'informations sur la liste de diffusion Dissent-fr-info