[Dissent-fr-info] les réflexions d'un "black bloc" sur l'échec des stratégies émeutières

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Wed Sep 30 00:12:02 BST 2009


merci a la traductrisse :*

*les réflexions d'un "black bloc" sur l'échec des stratégies émeutières
*
Le G20 est parmi nous, et même si les novuelles de la BBC relataient
quelques "troubles" à Pittsburg, sur le terrain les compte rendus ne se
mesurent que de loin à l'inflation médiatique, l'inflation policière, et
l'inflation activiste de ce qui se passe actuellement. Comme je n'étais
pas présent à Pittsburg, je ne peux pas relater des événements "vécus".
Des appels téléphoniques avec des amis et les comptes rendus des media
traditionnels sont mes fenêtres sur l'événement.
Mais en tant que quelqu'un qui a participé à un nombre important
d'événements similaires, qui n'a pas voulu participer au G20 à cause de
sentiments de disconnection/confusion avec mon propre peuple, j'ai des
sentiments suffisamment forts pour écrire ceci.
 
Comme c'est souvent le cas, les grands media ont tendance à faire croire
que les choses sont beaucoup plus folles qu'elles ne le sont vraiment,
si c'est dans leur intérêt. Et même si la plupart des américains si
sondés seraient contre la manifestation, ils adorent regarder ça à la
télé. Donc les media se servent de la "hype" de la protestation en marge
du G20 pour glaner quelques points supplémentaires, mais pas assez pour
énerver leurs maisons-mères.

Bien entendu, la police doivent majorer les menaces posées par le nombre
relativement petit de protestants pour pouvoir jusitifier les sommes que
la ville, l'état et le contribuable paye pour acheter de novuelles
armes, véhicules, munitions chimiques et armure. Ils peuvent garder tous
ces jouets pour pouvoir les utiliser contre quiconque se mettra en
travers de leur chemin dans le futur. Donc les petits cailloux lancés
aux robocops deviennent d'énormes pavés et les petites marches
deviennent des dangers pour la sécurité.

Pour se mesurer à ces deux forces, les groupes de protestation, et
surtout mes camarades dans les groupes anarchistes, ont tendance à
inflationner leurs histoires, leur nombre, et leurs actions afin
d'essayer de gagner du soutien et du momentum, et aussi pour se sentir
mieux. Donc une poubelle se faisant rouler en bas d'une rue dans une
intersection sera rendue héroïque dans des pamphlets hyper design à
venir, et on en parlera pendant des années de la façon dont ma
génération parle de l'incident de chasse de barrières à Washington DC -
at A16, (World Bank/IMF protests on April 16, 2000 in DC).

Ce qui est fou à propos de tout ca, cette inflation, c'est que ça n'a
pas l'air d'aider. En tant qu'organisateur avec une décennie
d'expérience dans toutes sortes de travaux, d'organisations anar à des
groupes de paix, je ne pense pas que sur médiatiser nos actions agisse
en notre faveur. En fait, je pense que ça travaille contre nos
avantages. Cela ajoute une culture de malhonnêteté, de ne pas se fier à
nos objectifs court terme, et ne reflètent pas et ne raffinent pas notre
travail.

Maintenant Pittsburg a une foule de 4-10000 personnes selon les
rapports. Alors que c'est un nombre conséquent en général, ce n'est pas
si grand comparé à l'opinion public sur des sujets comme ?bailout? les
bonus des dirigeants, ou l'économie globale en générale. La plupart des
gens aux US sont plutot énervés, de l'extrême gauche aux indépendants de
droite / libertariens. au lieu de nous féliciter nous-mêmes sur ce large
nombre, nous devrions nous demander pourquoi ce n'était pas la taille de
la plupart des demonstrations anti-guerre qui ont eu lieu. Ne pas se
décourager, mais considérer les facteurs pour pouvoir continuer à
construire un mouvement plus fort pour la justice économique. Quand nous
ne regardons pas ces facteurs, nous avançons aveugles.

Un autre sujet important de ces protestations est que, quand les groupes
militants surcommuniquent sur eux-mêmes avant l'événement, pour paraître
plus grands, plus puissants, ils sont souvent plus enclins à utiliser la
violence et la destruction de propriété et invitent ainsi une
justification publique pour les actions policières d'envergure (bien
équipés et bien financés)... et ne sont pas préparés à les affronter.
Ils sont souvent en train de frimer, pensant que parler grand fera que
la chose actuelle sera grande. Ce n'est pas comme ça qu'on organise les
choses. Il faut en fait vraiment faire le travail, pas juste de façade
comme vous avez fait. Vous allez finir dans des situations dangereuses
si vous faites cela.

Une bannière fine renforcée en PVC ne va pas tenir contre la police
anti-émeute, ca n'a jamais tenu. Je l'ai vu plusieurs fois et cela n'a
jamais fait plus qu'avoir l'air cool en photo pour ceuw qui n'ont jamais
vu cet objet se casser au moment de l'impact. J'ai déjà vu un flic
battre un anarchist avec une partie de son propre "bouclier" en PVC.

Je suis venu de cette scène, ai appris tous les termes tactiques, et ai
rencontré plusieurs bonnes personnes avec qui j'ai courru les rues, et
nous nous sommes mis dans des situations folles. J'ai été autour du bloc
une paire de fois. J'ai inhalé des gaz lacrymogène et des gazs poivrés,
entendu les clicks de ces taser, et entendu les bruits de mattraques
casser des os humains. J'ai vu une fois un gars presque bruler un trou
dans ses mains rejettant des canettes de gaz lacrymo sur la police au
Quebec en 2001. Au début de la guerre en Irak, j'ai aidé à trainer une
fille de 16 ans loin d'un groupe de policier qui étaient en train de la
battre à DC (Washington DC ndt). Ses deux chevilles et un de ses bras
étaient cassés. A Miami en 2003, j'ai entendu l'explosion d'armes "moins
léthales" et entendu un grand pop bruyant à coté de moi. Comme je me
retournais, je vis une femme d'age moyen s'enfuir avec du sang qui
lui jaillissait littéralement de la bouche. Elle avait été touchée en
plein visage par une balle en caoutchouc.

Après cet incident j'ai commencé un procédé relativement long de
réflexion, qui a commencé lors des rues maculées de sang à Miami, et ne
s'arrêtera pas je l'espère. Quelque chose a fait tilt en moi quand j'ai
vu le sang couler à flots de la bouche de cette femme, c'est pour de
vrai ! Je suis vraiment là et on est vraiment en train de se faire
défoncer la gueule. Ce qui était devenu quelque chose d'amusant, un peu
thérapeutique, un peu pédagogique, me semble dorénavant dangereux,
sérieux, et dangereux pour la vie !
 
Il m'a aussi paru clair que notre actions dans les rues n'étaient pas
forcément connectées à une réelle stratégie pour obtenir un changement;
pas de buts à atteindre, pas de réel sens à notre présence, à part juste
gacher la fête pour les "grands décideurs". Ce n'est pas que ce soit une
mauvaise chose, c'est juste que ca ne vaut pas mon oeil, ma main, ma
vie. Ca a continué pendant des années pour moi avant que je me calme,
pris un pas en arrière, et réalisé que j'étais au milieu d'une grande
pagaille, une grande pagaille avec peu de détails. C'était comme une
pièce  bordélique qui a suelement des grands meubles dedans, pas de
bouts de papier, pas de vaisselle, pas de miettes. Tout après
observation était clair, c'était évident ce qu'il n'allait pas.
 
J'ai commencé à réfléchir à mes objectifs de protestation, mon désir
pour la justice économique et sociale, la paix, l'égalité. Comme je
réfléchissais, je suis devenu désillusionné de la protestation, déprimé,
perdu, burned out. J'ai mis un moment à en sortir, mais je suis
ressorti. J'ai appris beaucoup durant ma période "down" et suis arrivé à
comprendre certaines choses.
 
Une des compréhensions les plus claires que j'aie atteinte, une qui a
été consolidée récemment après avoir lu un livre appelé War Is A Force
That Gives Us Meaning by Chris Hedges (La Guerre est une force qui nous
donne un sens, litt. ndt); est que moi et mes amis étions plutot accro à
ces situations de rue intenses. Nous nous engagions dans des scénarios
de combat, et vraiment à un niveau effrayant, crééions des mini-scènes
de guerre où nous pouvions jouer d'étranges fantasmes.

War Is A Force That Gives Us Meaning  parle de l'étrange attraction
qu'on les gens envers la guerre, même ceux qui y sont opposés. Même ceux
qui en ont peur, qui en sont terrifiés, sont vraiment affectés par elle.
Certains entrent en guerre et se font vraiment mal, vouent ne jamais y
retourner, pour trouver finalement qu'ils désirent cette adrénaline,
cette peur, cette intensité. Hedges était journaliste en Bosnie, El
Salvador, au Liban, et l'Irak. Il a réalisé après plusieurs années qu'il
expérimentait une forme d'addiction, cherchant un high que seule la
situation de combat pouvait lui procurer.
 
J'ai bien peur aussi que nous, anarchistes, militants de rue, ayons des
symptomes similaires. Nous entrons intentionnellement dans des
situations que nous savons dangereuses, et nous savons souvent que nous
n'avons pas de plan solide. Peut être est ce une part de machisme, peut
être que c'est le désespoir, peut etre que c'est légitime aussi, mais je
pense que c'est chercher à être "high" ("high seeking"). Nous désirons
l'intensité, le rush. Nous pouvons prendre des roles que nous ne pouvons
jouer dans notre vie de tous les jours, l'héroisme, la bravoure, le
sacrifice, la vitesse de pensée, le test de nos peurs, et quelques
formes de solidarité. Nous avons aussi l'expérience de la prison, la
douleur, le traumatisme qui change une vie.
 
Tout cela vaut largement la peine si nous gardons les yeux sur la
récompense et sommes pleinement conscients des risques, des raisons, des
responsabilités de ces types d'actions. Les risques sont évidents, les
raisons sont souvent peu nombreuses et éloignées (voulant dire que
souvent nous n'avons pas vraiment de réelle approche stratégique pour
protester, quels sont les résultats et les changements que nous désirons
?). Les responsabilités sont souvent complètement manquantes, à part les
aides médicales et le support légal de base. Mais d'autres plus larges
comme le soutien suite aux traumatismes, le soutien pour ceux dont on a
abusé en prison, les réseaux d'entraide et de compassion comme ceux
qu'on créés les vétérant comme les Vets 4 ou Vets Homefront Battle
Buddies pour guérir de ces expériences douloureuses de violence,
n'existent aps encore.

J'ai vu tout ceci passé plutot inapperçu par ceux comme nous qui ont
organisé des actions menant à des traumatismes, comme ceux d'entre nous
qui ont aidé à organiser Miami. Beaucoup d'entre nous là bas ont appris
une leçon très rapidement après, mais un peu trop tard. Je connaissais
une femme qui a des flashbacks complets visuellement et auditivement de
Miami, un autre parallèle avec la guerre, et un symptome commun de
syndrome post traumatique. Beaucoup de mes amis ont ce syndrome suite à
la guerre d'Irak et d'Afghanistant. Ce ne serait pas surprenant si
nombre d'entre nous n'ont pas du gérer des effets similaires suite à
Philadelphia, Miami, DC et St Paul et ne le savaient pas, parce que nous
ne sommes pas dans un mouvement préparé à gérer ou réfléchir assez pour
admettre ces choses.

Comme les expériences de violence peuvent facilement vous changer, je ne
veux pas trop m'attarder sur ce point. Je ne veux pas que mon propos
soit brouillé. Je n'ai pas tout le temps peur de la violence. Je ne suis
pas tout le temps contre la violence. Je ne suis pas tout le temps
contre les émeutes, je ne suis pas tout le temps contre des gars se
mettant dans des situations difficiles pour prouver des points. Mais je
ne veux plus prêter mon soutien à ces actes s'ils ne sont pas solidement
reliés dans une fondation organisationnelle qui comprend le mouvement
entier, soutenue par un grand nombre de gens qui comprennent leur sens
et les pas à prendre après. Si nous "escaladons" sans le nombre massif
de personnes avec qui nous nous tenions debout avant, nous perdons des
gens, et sommes destinés à échouer. Je ne veux pas être dans un
mouvement sans personne, je veux construite des mouvements forts qui
peuvent prendre des pas audacieux et dangereux ensemble, grandissant
comme ils avancent. Cela peut justifier le risque.

Sur la question : Violencs vs non violence, je ne souhaite pas
participer. Je répond avec une meilleure questions : quel est ton but ?
Quand je considère des objectifs, comment s'assemblent-ils pour former
une plus grande stratégie, comment affectent ils mon mouvement au sens
large ? "Va til me rendre plus fort?" "Va til aller à l'encontre de tes
efforts d'organisation ?" Ce sont des questions pertinentes. Et alors je
demande "De quoi à tu besoin pour atteindre ton objectif ?". Et là je
considère la question de violence ou non violence. C'est plus une
question tactique, et les questions tactiques proviennent de buts, qui
viennent d'un encore plus grand but, qui vient d'une stratégie.

Si vous roulez une poubelle sur les flics, pourquoi le faites vous ?
pour prouver quelque chose ? pour bloquer une rue ? pour ouvrir une rue
? pour causer une diversion afin de mener une autre action ? pour
impressionner les media ? pour impressionner vos amis ? pour la pousser
hors du chemin ? pour la mettre dans le chemin ? Ce sont des questions
pertinentes, beaucoup plus pertinentes que est il moralement acceptable
ou pas de faire rouler une poubelle. Mais ensuite vous devez vous
demander pourquoi vous essayer d'atteindre ce but stratégique. Vous
bloquez un meeting ? vous causez le chaos pour que le sommet ai mauvaise
image ? vous essayer d'avoir l'attention des media ? vous voulez vous
venger de la police ? Vous devez vous demandez pourquoi vous voulez
bloquer le meeting, causer du chaos, ou apparaître à la télé. Qui
essayez vous d'affecter ? Qui est votre base ? Si vous voulez
l'attention des media, quel est votre message ? Si vous essayez
d'atteindre le chaos, quelle est la cause ? Qui va en profiter ? Comment
cela fait il avancer vos buts ? Quel effet cela va til avoir sur votre
mouvement dans une semaine, un mois, une année ? Quelle est la suite de
tout cela ?

C'est comme ca que les mouvements gagnants pensent. Ce sont des
questions critiques à poser, parmi d'autres. Malheureusement, je n'ai
jamais rencontré un seul groupe anachiste qui pensait à tout cela. Nous
sortions et faisions les choses les plus folles, tenions quelques fêtes
et événements dans les mois qui suivaient, et recommençions la prochaine
salve d'organisation de dernière minute militante, construisant notre
prochain fantasme de rue, l'omniprésent et mythologique "prochain
Seattle". Nous chassions un high que nous ne comprenions même pas.

Dans la poursuite de cette montée, nous nous sommes perdus dans notre
propre imagerie et rhétorique. Nous nous sommes convaincus que nous, les
anarchistes, étions le mouvement. Nous étions ceux qui étaient
importants, ceux qui faisaient la différence entre une pauvre marche
autorisée et une mobilisation historique. Nous avons utilisé Seattle
comme ultra-référence, où un groupe de quelques douzaines d'anar black
bloc ont causé plus de 4 millions de dollars de dommages de propriété.
Peu importe que les autres 49000 personnes et plus dans les actions de
Seattle, les sacrifices, et dur labeur. Peu importe les travailleurs
syndiqués qui se sont pressés en banlieue pour défendre ceux qui
faisaient de la désobéissance civile. Peu importe ceux qui se sont
enchaînés pacifiquement ou ont utilisé les chaines humaines pour bloquer
les hotels des délégués. Nous étions trop obsedés par nous mêmes pour
laisser d'autres gars nous voler notre gloire. Nous les avons appelés
"libéraux". C'était la connerie ultime.

Un report Crimethinc récent concernant le G20 de Pittsburg dit que la
portion des black bloc "signifie la survie de militants et resistance de
rue dans l'ère Obama". Mais je demande pour quelle fin ? Resistance
militante de rue contre quoi ? pour quoi ? De quelle sorte de vague
mouvement faisons nous partie si nous discutons nos tactiques comme s'il
ny avait aucun intérêt à s'en servir ? Est ce que la "protestation
militante de rue" est à une fin en soi ? Pourquoi ? Qu'en est-il de la
survie d'un mouvement soutenu pour la justice économique ? Pourquoi ne
discutons nous pas de ce pour quoi nous travaillons ? Travaillons nous
pour les "protestations militantes de rue" ou travaillons nous vers un
but social de large envergure ? Est-ce que les anarchistes ne pensent
plus en termes de sujets, buts, ou de choses auxquelles ils tiennent
?Juste de vagues notions de "liberté" (comme la liberté de mettre le feu
à une poubelle) ou "résistance" (une habitude d'assister à et
d'organiser des bagarres semi-annuelles pré-organisées avec la police) ?

Cette rhétorique insurrectionnaire est tellement populaire aujourd'hui
parmi nous jeunes anarchistes qu'il détruit et délite le principe
d'anarchie. Cela se transforme en monde fantastique et mythique, où les
choses changent magiquement parce que quelqu'un casse une vitre ou
quitte son travail. Et cela tire beaucoup de jeunes gens dans des
situations où ils sont souvent en train de faire mal au mouvement à long
terme pour le changement, plutôt que de le renforcer. L'"anarchisme"
d'aujourd'hui est trop déconnecté de mouvements plus larges; trop
fragmenté tout seul, et trop emporté par son romantisme.

Ce sont des critiques sérieuses et des questions d'un camarade, de
quelqu'un qui met son coeur dans du travail positif tous les jours pour
des changements sociaux sérieux et radicaux. Je n'écris pas pour agacer
mes potes ou pour rabaisser les gens, mais plutôt pour encourager et
défier mes amis à penser de façon critique. Vraiment de façon critique,
de là à faire en sorte qu'un meeting soit craignos. Assez pour vous
rendre frustrés. Assez pour attister des discussions houleuses mais
respectueuses. Assez pour rendre le travail difficile et portant à
controverse. Ce n'est pas censé être marrant. Le côté amusant est le
côté léger de la lutte. Nous ne luttons pas assez. Nous jouons autour
des sujets, organisant ces événements où nous expérimentons la
"libération de la rue", la montée, et passons les quelques mois d'après
à redescendre jusqu'à ce que nous remontions. Crimethinc mentionne cette
grande montée plus tard dans le même article, sans admettre les
contradictions de cette étrange addiction : "Aucun mot ne peut rendre
justice à cette expérience, mais elle est réelle."

Est-ce pour cela que vous prenez les rues, anarchistes ? Cherchez vous
ce sentiment qui ne peut être expliqué ? Ce rush d'adrénaline, cette
peur ? Posez vous cette question, et posez-vous la d'une façon sérieuse.
Parce que si vous vous la posez, cela vous permet de reconsidérer votre
role dans les mouvements sociaux, comment vous participez, réverbérez,
quels effets vous avez sur les autres autour de vous. Il y a trop en jeu
pour gaspiller notre temps et notre énergie à préparer ces
confrontations théatrales.

Les groupes anarchistes sont pleins de bonnes personnes, engagées, et
avec un peu d'espoir ce sont ceux qui aideront à contribuer aux
changements sociaux positifs de notre temps. C'est pour vous, les
anarchistes engagés, que j'écris ceci. Je veux que vous preniez mes
paroles au sérieux, parce que nous avons beaucoup de travail à faire, et
la plupart ne va pas être fait dans les rues. Ce sera fait sur les pas
de porte, dans les bibliothèques, les églises, les syndicats, les
écoles, les bases militaires, les parcs, les prisons, les cliniques
d'avortement, les associations de quartier, les associations de parents
d'élèves. Et quoi que ce soit, ça ne s'appelera pas Anarchie et ça ne
ressemblera pas à ce à quoi vous pensez que ça va ressembler. Ce sera
nouveau, frais, organique, unique et réel. Et ce sera une combinaison de
toutes les meilleures politiques, idées, expériences de notre société et
de sincérité. Et nous allons faire en sorte que ça arrive.
 
Sortons l'anarchie des rues pour un moment afin de le replacer dans les
communautés où il est né.
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