<br><br><div class="gmail_quote">---------- Forwarded message ----------<br>From: <b class="gmail_sendername"></b> <span dir="ltr">&lt;<a href="mailto:solidaritesinculpes@riseup.net">solidaritesinculpes@riseup.net</a>&gt;</span><br>
Date: 2009/5/29<br>Subject: Deux semaines de solidarité internationale a vec tous les inculpés de la guerre sociale<br>To: <br><br><br>Deux semaines de solidarité internationale avec tous les inculpés de la<br>
guerre sociale<br>
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Condamnés à suer pour un patron ou à se débrouiller avec des bouts de<br>
ficelle, à survivre dans des quartiers organisés selon les besoins de<br>
l’économie et de la police, à gober des heures entières les leçons d’un<br>
prof sans broncher, à se justifier devant l’assistante sociale pour<br>
quelques miettes, à livrer son corps aux blouses blanches, il y a toujours<br>
quelque chose de jouissif à attaquer ce qui nous oppresse et à savoir<br>
qu’on n’est pas seul. Que des ouvriers saccagent le siège d’une<br>
entreprise, que des mômes se révoltent contre leur maître ou que des<br>
sans-papiers incendient un centre de rétention, montre que la<br>
conflictualité n’est pas prête de s’éteindre.<br>
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Contrairement à ce qu’affirment les politiciens de tous poils à propos de<br>
la « crise » mondiale, l’Etat n’est pas séparé du Capital : ce sont les<br>
deux sales gueules d’un même système. Non seulement l’Etat garantit la<br>
pacification armée, mais il assure aussi des fonctions essentielles au bon<br>
fonctionnement d’un rapport social basé sur l’exploitation et le contrôle<br>
qui va avec. Comme il est vain d’humaniser la torture et l’incarcération,<br>
la seule réforme possible de toute domination ne peut être que sa<br>
destruction.<br>
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La prison n’est pas un monstre lointain, tapi derrière de hauts murs et<br>
des miradors. Non seulement elle engloutit toujours plus de personnes,<br>
mais elle est déjà dans nos vies. C’est la menace permanente qui plane<br>
au-dessus de la tête de celles et de ceux qui refusent l’ordre de ce<br>
monde. De gré ou de force, on voudrait nous faire accepter de rester<br>
confinés dans les cages qui nous sont imposées. Car la prison sociale<br>
enferme, contrôle et gère les corps et les esprits, de l’école au turbin ;<br>
des frontières palpables lors de la moindre rafle au quadrillage policier<br>
; de la camisole chimique aux gardiens de la religion et de la morale. En<br>
instillant la peur d’un enfermement plus effroyable encore, il s’agit de<br>
nous garder tous prisonniers d’une société où l’atomisation et la<br>
privation de liberté sont une des nécessités du règne de la marchandise.<br>
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Depuis plus d’un an en France, nombreux sont ceux qui se retrouvent<br>
enfermés et inculpés d’ « association à but terroriste », dont l’objet<br>
serait notamment « la haine de l’Etat, du capitalisme et de ses appareils<br>
». Le dernier exemple en date étant trois camarades de Chambéry incarcérés<br>
au prétexte de l’explosion accidentelle d’un engin artisanal. Plus<br>
largement, le pouvoir tente d’effrayer tous ceux qui ne baissent pas la<br>
tête, qui décident de renvoyer un peu de la violence qu’on nous fait tous<br>
subir au quotidien, qui luttent sans médiation et hors du cadre<br>
institutionnel (des émeutes dans les cités aux révoltes dans les centres<br>
de rétention). Peu importe qu’ils soient « coupables » ou « innocents »<br>
-laissons ces catégories à l’ennemi-, le pouvoir n’arrivera jamais à<br>
briser un certain rêve de liberté ancré dans les cœurs et les tripes, ni à<br>
endiguer la lutte sans concession contre ce système de guerre,<br>
d’oppression et de misère.<br>
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Parce que ces affaires ne sont que des exemples parmi d’autres d’un<br>
serrage de vis qui se généralise, parce que la solidarité active est aussi<br>
une occasion d’échanger et de partager notre rage pour s’en prendre à ce<br>
qui exploite et enferme, nous appelons à deux semaines de solidarité<br>
internationale avec tous les incarcérés de la guerre sociale, du 15 au 28<br>
juin 2009. Que chacun, de la manière qu’il jugera la plus opportune (des<br>
manifs aux occupations, des blocages de l’économie aux sabotages des<br>
intérêts de l’Etat et du Capital, des tags aux banderoles, des feux<br>
d’artifice aux fumigènes,…), exprime son antagonisme contre toutes les<br>
formes de l’écrasement quotidien.<br>
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Attaquons tout ce qui nous détruit, Feu à toutes les cages<br>
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solid(a)<a href="http://riseup.net" target="_blank">riseup.net</a><br>
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