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Les 16 et 17 juillet, trois camarades allemands ont été convoqués
par des juges, à Berlin et Hambourg, dans la cadre de « l’affaire de
Tarnac ». A Berlin, après un rassemblement devant l’ambassade de
France, ils se sont rendus devant le juge où, conformément à ce qu’ils
avaient annoncé, ils n’ont rien déclaré. Les autorités allemandes
répondaient par ces auditions aux commissions rogatoires lancées par le
juge Fragnoli, basant sa suspicion envers les deux berlinois sur le
fait qu’ils avaient déjà été inquiétés il y a dix ans et relaxés, suite
à une campagne de sabotage des lignes de train pour protester contre
les convois de déchets nucléaires Castor.
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<p>A Pérouse, ce sont deux compagnons qui ont été jetés en prison, il y
a deux semaines de cela, à la suite d’une vaste opération
médiatico-policière qui mérite d’être un peu détaillée. Là où les
journaux (<i>Le Nouvel Observateur</i> en France et toute la presse en
Italie) se félicitaient que deux dangereux terroristes aient été ainsi
arrêtés alors qu’ils étaient sur le point de saboter des caténaires, il
apparaît qu’en fait c’est 16 mois plus tôt que les deux compagnons ont
été contrôlés par les carabiniers non loin d’une voie ferroviaire et
que ceux-ci ne les ont alors pas arrêtés, afin de pouvoir continuer à
les surveiller. Les termes dans lesquels ont été annoncées cette
quarantaine de perquisitions dans toute la péninsule et l’inculpation
de 37 personnes pour « <i>organisation et participation à une
association subversive d’inspiration anarcho-insurrectionnaliste visant
à commettre des actions criminelles à finalité de terrorisme et de
renversement de l’ordre démocratique</i> » ont la même grandiloquence
dérisoire que lors de l’opération « Taïga », qui se nomme cette fois
« opération Shadow ». Là aussi on se flatte d’avoir « <i>neutralisé une
dangereuse cellule anarcho-insurrectionnaliste » puisque l’enquête a
établi « le risque concret que les inculpés puissent commettre dans la
poursuite de leur projet des délits de la même espèce voire encore plus
graves, d’autres actions imprévisibles mais inéluctables</i> ». A
défaut de pouvoir reprocher aux deux incarcérés d’avoir effectivement
saboté des caténaires, on les accuse d’avoir eu l’intention de le
faire. Et même si les autres sont finalement blanchis, la procédure
aura au moins eu le mérite de les mettre sous pression. Comme pour
Tarnac, il est question de manuels de sabotage, de fanzines véhiculant
de noirs projets, d’hypothétiques campagnes de destabilisation
coordonnées cette fois avec la Grèce et l’Espagne. On ne sera pas
dépaysé d’apprendre que les services italiens ont créé leur propre
M.A.F. qui ne désigne plus, là, la Mouvance Anarcho-autonome
Francilienne mais la Mouvance Anarcho-insurrectionnelle de Florence.
Bien évidemment, cette rafle est survenue à quelques jours de
l’ouverture du G8 : l’unité antiterroriste locale – le Regroupement des
Opérations Spéciales – a dû juger le moment opportun pour dissuader et
désorganiser toute contestation, bien plus que pour réprimer une
intention de sabotage vieille de plus d’un an. Mais c’est encore le
commissaire européen aux transports Tajani qui a livré la clef de tant
d’heureuses similitudes : à peine la rafle lancée, il s’est fendu de
comiques « <i>compliments au ROS pour avoir déjoué un attentat qui
visait la sécurité du transport ferroviaire</i> » puis d’un
programmatique : « <i>L’Europe est aux côtés de l’Italie pour ce qui
est de renforcer la sécurité</i> ».</p>
<p>La convocation des camarades allemands, la rafle italienne et le
déploiement de l’antiterrorisme en France contre le péril « <i>
anarcho-autonome </i> »
relèvent d’une seule et même stratégie, impériale, ourdie à l’échelle
européenne, une stratégie de neutralisation de la subversion politique.
On complote contre nous internationalement, c’est donc
internationalement que nous devons conspirer contre eux.<br>
Es lebt die deutsch-französische Freundschaft !<br>
Hoch die internazionale Solidarität !<br>
Liberi tutti !</p>
<p>Vous pouvez écrire aux deux compagnons italiens incarcérés à
l’adresse suivante : Sergio Maria Stefani, Alessandro Settepani ; Via
Maiano 10 ; 06049 Spoleto (PG)<br>
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<p><a href="http://www.soutien11novembre.org/IMG/jpg/image.jpg"
 target="_blank">http://www.soutien11novembre.org/IMG/jpg/image.jpg</a><br>
<a href="http://www.soutien11novembre.org/spip.php?article524"
 target="_blank">http://www.soutien11novembre.org/spip.php?article524</a><br>
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LISTE DE DISCUSSION <a href="mailto:resistons_ensemble@rezo.net">resistons_ensemble@rezo.net</a><br>
[L'envoi doit avoir un seul destinataire, la liste]<br>
Pour consulter le site: <a href="http://resistons.lautre.net/"
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