Communiqué de presse de la Legal Team pour le procès du 19 août 2009 :<br>
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Il en fallait un... et ce fut lui...<br>
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Ce 19 août 2009, un jeune allemand est passé devant la cour d&#39;appel de<br>
Colmar. Il était venu manifester dans le cadre du contre-sommet de<br>
l&#39;Otan en avril à Strasbourg. Le motif de son inculpation : rébellion et<br>
attroupement avec utilisation de jet de pierre. Lors de ce<br>
contre-sommet, la police n&#39;ayant pas atteint l&#39;objectif qui lui était<br>
fixé, celui de casser le mouvement social, le pouvoir a décidé de<br>
prendre des personnes au hasard pour mieux intimider les futurs<br>
manifestants. Dans un climat de lynchage, le juge a fait lui-même le<br>
</div>réquisitoire contre le jeune homme. L&#39;État ne pouvait pas perdre la face<br>
<div>et il lui fallait absolument un coupable qui accepterait le verdict du<br>
tribunal sans broncher. Pour nous tout était joué d&#39;avance et les deux<br>
témoins venus disculper le jeune homme n&#39;auraient rien pu y changer. Il<br>
fallait une tête, après les fiascos des derniers procès qui ont vu la<br>
</div>libération d&#39;un prisonnier et la relaxe d&#39;un autre. La condamnation à<br>
six mois fermes fut maintenue, l&#39;interdiction du territiore français<br>
prolongée de deux ans à cinq ans. Ce verdict n&#39;est pas un échec, car les<br>
<div>camarades connaissaient les risques de faire appel devant les tribunaux.<br>
Pour nous, ce n&#39;est pas la justice, mais la solidarité autour des<br>
inculpés et des familles, qui a permis de faire sortir la plupart des<br>
</div>enfermés de l&#39;Otan. Sans l&#39;appui des militants, des anonymes et des<br>
collectifs de soutien rien n&#39;aurait été possible. La Legal Team continue<br>
de fédérer des gens qui ne veulent plus subir, mais agir contre ce<br>
monde. L&#39;aide aux prisonniers et aux familles ne s&#39;arrêtera qu&#39;avec la<br>
libération de tous les prisonniers du contre-sommet.<br><br><br>article des DNA du 19 aout :<br><h1>Sommet de l&#39;Otan: prison ferme confirmée en appel pour un jeune Allemand</h1>


<h2>La cour d&#39;appel de Colmar a confirmé mercredi la condamnation à six
mois de prison ferme d&#39;un jeune Allemand pour «rébellion à agent et
attroupement» lors d&#39;une manifestation contre le sommet de l&#39;Otan en
avril à Strasbourg.</h2>


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<a href="http://memorix.sdv.fr/5c/www.dna.fr/infoslocales/politique_articles/uneonline/1167067452/Position1/SDV/default/empty.gif/35633934363031643461373733383930?" target="_blank"><img alt="" border="0" height="2" width="2"></a>
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<h3>Une interdiction de territoire de cinq ans</h3>

<br>La cour d&#39;appel de Colmar a confirmé mercredi la condamnation à
six mois de prison ferme d&#39;un jeune Allemand pour «rébellion à agent et
attroupement» lors d&#39;une manifestation contre le sommet de l&#39;Otan en
avril à Strasbourg.
<br> La cour a en outre porté de deux à cinq ans l&#39;interdiction de
territoire contre Matthias Steinke, un Berlinois de 30 ans qui a
participé le 3 avril à une manifestation géante qui avait dégénéré.
<br> Selon son avocate, Me Monique Sultan, il a été condamné, en
comparution immédiate puis en appel, pour avoir lancé des pierres en
direction de CRS, «ce qu&#39;il conteste». Il a fait citer deux témoins qui
ont indiqué qu&#39;il faisait partie d&#39;un groupe pacifiste bloqué par des
«autonomes» qui s&#39;en prenaient alors à des installations dans le
quartier du port du Rhin où un hôtel a été incendié, a-t-elle ajouté.
Le prévenu a été maintenu en détention.
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<br><h3>Des jugements encore en cours</h3>

<br> Un autre Allemand, un étudiant âgé de 25 ans, jugé pour des
jets de pierres le 2 avril sur trois policiers, a été provisoirement
remis en liberté le 5 août par la cour d&#39;appel de Colmar devant
laquelle il devra comparaître le 19 octobre. Les magistrats ont demandé
un supplément d&#39;information considérant qu&#39;il a été jugé sur un dossier
où ne figure que le témoignage d&#39;un des trois policiers concernés.
<br> Selon le groupe de soutien juridique Legal Team, cinq
anti-Otan (trois Allemands et deux Français) demeurent toujours
emprisonnés quatre mois après les violences survenues en marge du
sommet de l&#39;Otan.