<h2 class="date-header"><span>6/28/10</span></h2>
<a name="1704518832189476085"></a>
<h3 class="post-title">
<a href="http://nooneisillegal-montreal.blogspot.com/2010/06/le-g20-capitaliste-attaque-dans-les.html">Le
G20 capitaliste attaqué dans les rues de Toronto</a>
</h3>
<div class="post-body" id="post-1704518832189476085"><style>#fullpost{display:inline;}</style>
<p><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e)
{}" href="http://4.bp.blogspot.com/_-eDspZ5Y4fA/TCgyAcsAnvI/AAAAAAAAAYM/OTP1BhK8ohg/s1600/blogimage.jpg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 400px; height: 172px;" src="http://4.bp.blogspot.com/_-eDspZ5Y4fA/TCgyAcsAnvI/AAAAAAAAAYM/OTP1BhK8ohg/s400/blogimage.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5487691129233121010" border="0"></a>TORONTO
26 Juin 2010 - L'intersection de King et Bay est la capitale financière
du Canada. Dans le quadrilatère formés par ces rues infâmes, au milieu
des gratte-ciel emblématiques, sont situés les sièges sociaux des
banques, corporations, entreprises de relations publiques et cabinets
d'avocats qui aident à diriger le capitalisme mondial. King et Bay, à
Toronto, est le cœur du capitalisme colonial canadien, qui projette sa
misère partout dans le monde, grâce à l'exploitation minière, la
foresterie et d'autres entreprises d'extraction des ressources.<span id="fullpost"><br><br><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'Trebuchet MS'; font-size: 13px; line-height: 18px;">[la version
originale en anglais: <span class="Apple-style-span" style="font-family: arial; line-height: normal;"><a href="http://nooneisillegal-montreal.blogspot.com/2010/06/g20-capitalism-is-attacked-in-streets.html">http://nooneisillegal-montreal.blogspot.com/2010/06/g20-capitalism-is-attacked-in-streets.html</a> ]</span></span><br>
</span></p><div><br></div><div><span id="fullpost">Alors que les dirigeant-e-s du G20 avaient prévu se
rencontrer derrière une cage d'acier et une opération de sécurité sans
précédent de 1 milliard de dollars, un fort contingent de milliers de
manifestant-e-s s'est rassemblé pour défier le <span style="font-style: italic;">Fortress Toronto</span> de Stephen Harper.<br><br>Un contingent
de plus de 1000 personnes, représentant divers mouvements de luttes
communautaires à Toronto, en Ontario et partout au Canada a convergé
dans un cortège intitulé «Get Off the Fence».<br><br>Des militant-e-s et
des organisateurs et organisatrices communautaires représentaient des
syndicats de base, des groupes de justice pour les migrant-e-s, de
solidarité autochtones, contre la brutalité policière, de justice
écologique, de justice pour les queers et les trans, de lutte contre la
pauvreté, anti-guerre, anti-occupation, anticapitalistes, féministes,
anarchistes , et bien d'autres luttes et campagnes. Nous sommes unis,
apprenant et s'inspirant les un-e-s des autres. Nous sommes enraciné-e-s
dans nos communautés.<br><br>Le contingent radical d'aujourd'hui s'est
séparé de la marche syndicale «People First» (qui prévoyait marcher en
boucle de Queen's Park à Queen's Park, une zone de manifestation permise
et désignée par la police). Mené par la fanfare montréalaise <span style="font-style: italic;">Chaotic Insurrection Ensemble</span>, le
contingent a pris la rue, et occupé un grand espace au sein de la marche
syndicale. Le long de la rue Queen, les manifestant-e-s ont tenté
plusieurs fois de percer les lignes de police, seulement pour se
retrouver face à face avec l'anti-émeute qui frappait et ensanglantait
les manifestant-e-s à coups de matraques et de boucliers.<br><br>Sans se
décourager, les manifestant-e-s ont attendu que la marche<span style="font-style: italic;">People's First</span> continue jusqu'à
l'avenue Spadina, où le contingent radical a fait demi-tour et s'est
dirigé vers l'est, le long de la rue Queen, pendant que des
manifestant-e-s se livraient à des destructions de propriété de
corporations, incluant des magasins Starbucks et Nike le long de la rue
Queen. Parfois à la course, à d'autres moments arrêtée pour favoriser le
regroupement, la manifestation a été en mesure de marcher vers le sud
sur la rue Bay, jusqu'à la capitale financière du Canada au coin Bay et
King.<br><br>Aux cris de «pas de G20 sur des terres autochtones volées»,
et «pas de frontières, pas de nations, arrêtons les déportations», il y
avait des ovations au milieu du bruit de vitre brisée, alors que la
destruction ciblée des biens de criminels corporatifs bien connus
continuait sur Bay Street. La manifestation s'est poursuivie vers l'est
sur King jusqu'à Yonge, puis de la rue Yonge à Dundas Square.<br><br>Commentant
la destruction de propriété, un journaliste du<span style="font-style: italic;"> Toronto Star</span> a écrit : «Pour la plupart, leurs cibles
sont spécifiques et symboliques : tandis que la foule prenait d'assaut
la rue Queen, ils ont attaqué des voitures de police, des banques et
d'autres grandes corporations. Pourtant, ils ont laissé intact un
magasin de disques, une taverne locale et une boutique de matériel
indépendants.»<br><br>La plupart des cibles sont des symboles des
nombreux retards éthiques d'une société dans laquelle la richesse est
systématiquement arrachée aux personnes pauvres et racialisées qui la
produisent, et reste concentrée dans les mains de quelques grandes
corporations, des banques et des élites globales. Plusieurs voitures de
police ont également été détruites par des manifestant-e-s, beaucoup
d'entre eux et elles ressentant de la colère après une semaine de
perquisitions illégales, d'arrestations et de violence arbitraire qui
ont fait mal à plusieurs personnes, même durant les manifestations
pacifiques de vendredi.<br><br><div style="text-align: center;">* * * * *
*<br></div><br>Plus tôt dans la journée, des organisateurs et
organisatrices communautaires clés et des militant-e-s des groupes
anarchistes et anticapitalistes ont été ciblés pour des arrestations
matinale (y compris au moins deux membres de <span style="font-style: italic;">Personne n'est illéga</span>l basés à Toronto et à Montréal,
ainsi que des organisateurs et organisatrices du<span style="font-style: italic;">Toronto Community Mobilization Network</span>). Malgré les
arrestations préventives et la pluie, les organisateurs et
organisatrices et les militant-e-s se sont regroupés et ont improvisé
ensemble pour prendre les rues de Toronto.<br><br>La répression de
«l'État policier à un milliard» de Toronto a montré que les libertés
civiles peuvent être suspendues à volonté. Elles ont été officiellement
suspendues dans les 5 mètres entourant la cage d'acier du G20, mais,
officieusement, partout ailleurs. L'État policier du G20 de Stephen
Harper a vu des arrestations arbitraires, des passages à tabac, des
perquisitions et saisies (y compris un parapluie confisqué hier,
aujourd'hui surnommé «le parapluie à un milliard de dollars»).<br><br>Les
cages d'acier de <span style="font-style: italic;">Fortress Toronto</span> sont
un microcosme de l'apartheid mondial, où l'élite se rassemble derrière
des lignes de police, tandis que le reste d'entre nous doit survivre
dans un État policier. Toronto a connu un avant-goût de ce que la
majorité du reste du monde vit sur une base quotidienne.<br><br>Nous
vivons dans un monde qui est défini par et maintenu par la violence, une
violence que les leaders intéressés du G8/G20 perpétuent et nient en
même temps. Cette violence est vécue quotidiennement par ceux et celles
du sud. Elle est vécue par les autochtone au «Canada» et dans le monde
entier, qui font face à la destruction continue de leurs cultures et de
leur environnement par des sociétés minières, des méga-barrages, et
d'autres forces de la colonisation continue. Elle est vécue par les
personnes racialisées qui sont harcelées par la police. Face à cette
violence sociale extrême qui est une réalité quotidienne, on ne peut
verser de larmes pour les voitures et les fenêtres brisées par ceux et
celles qui en ont assez des forces profitant de leur exploitation.<br><br>La
clôture n'est pas tombée aujourd'hui, mais les intérêts que le G20
protège sur Bay Street ont été attaqués. Nous nous organisons tous les
jours dans nos communautés. Mais ces luttes communautaires se sont
également rencontrées aujourd'hui, pour quelques heures, pour défier
avec courage la <span style="font-style: italic;">Fortress Toronto</span> d'un
milliards de dollars de Stephen Harper et l'ordre du jour du G20.<br><br>Par
Robyn Maynard et Jaggi Singh, membres <span style="font-style: italic;">Personne
n'est illégal-Montréa</span>l et la <span style="font-style: italic;">Convergence
des luttes anti-capitalistes</span> (CLAC 2010)<br><br>[Traduction
française réalisée par le secrétariat externe de l'Union communiste
libertaire (UCL)]<br><br>[Les médias indépendants et alternatifs peuvent
réimprimer cet article avec mention de la source et un lien vers le
site web suivant:<a href="http://nooneisillegal-montreal.blogspot.com/" style="color: rgb(187, 51, 0);">http://nooneisillegal-montreal.blogspot.com</a> ]</span></div></div>