Libérez nos camarades - La solidarité n'est pas un crime<br><div class="gmail_quote">
L'UCL appelle à la solidarité dans la foulée des mobilisations contre le<br>
Sommet du G20 à Toronto et de l'intense répression politique qui l'a<br>
accompagné. Nous sommes une trentaine à être aller à Toronto pour<br>
manifester avec la Convergence des luttes anticapitalistes, la CLAC-2010,<br>
et nos camarades de l'organisation anarchiste Common cause. Ce que nous<br>
avons vu et vécu nous révolte au plus haut point et c'est pourquoi nous<br>
prendrons de nouveau la rue jeudi le 1er juillet pour dénoncer la<br>
répression et revendiquer la libération de toutes les personnes arrêtées.<br>
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Contre le G20<br>
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Il est peut-être utile de rappeler quelques faits de base. Le G20 est une<br>
institution illégitime qui jouit d'un pouvoir d'influence démesuré dans la<br>
sphère internationale. De plus en plus, l'organisation est appelée à<br>
intervenir dans l'économie mondiale. Il s'agit clairement d'un organe de<br>
gouvernance globale au service des intérêts capitalistes. Les politiques<br>
et orientations discutées dans ses rencontres ont des impacts majeurs sur<br>
la vie des peuples de la terre. Par exemple, l'orientation en faveur de<br>
l'austérité budgétaire entérinée la fin de semaine dernière signifie<br>
concrètement qu'après avoir injecté massivement des fonds publics pour<br>
stabiliser l'économie capitaliste en crise, on refile la facture aux<br>
classes populaires. Les raisons de manifester contre le G20 ne manquent<br>
pas, c'est un concentré de tout ce qui ne va pas avec le système actuel.<br>
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Résistance<br>
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Malgré un climat de terreur et une campagne médiatique sans précédent pour<br>
décourager les gens de manifester contre le G20, la mobilisation fut au<br>
rendez-vous. Au point culminant des manifestations, samedi, environ 20 000<br>
personnes ont pris la rue dans une grande marche unitaire. Une fraction<br>
anticapitaliste et anticoloniale, comptant des milliers de personnes,<br>
était présente dans la marche. Mobilisée sous le signe de la diversité des<br>
tactiques, la convergence «Get off the fence» a réussi à déjouer la police<br>
et a permis toutes sortes d'actions directes, dont les actions du black<br>
bloc qui ont fait le tour des médias. Le message était clair : votre<br>
opération de sécurité à un milliard ne nous empêchera pas de manifester et<br>
de nous attaquer aux symboles du capitalisme. Dans l'ensemble, la<br>
manifestation a été un succès. Le centre des affaires de Toronto a été<br>
complètement bloqué et les gens ont pu manifester malgré la police.<br>
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Répression<br>
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La répression policière a commencé bien avant les manifestations. D'une<br>
part, l'espace public de Toronto a été complètement militarisé et la<br>
présence policière était étouffante. D'autre part, les services de<br>
sécurité harcelaient depuis des mois les activistes, avaient infiltré<br>
certains groupes et ont procédé à des arrestations préventives de<br>
personnes clefs dans des raids brutaux dans la nuit de vendredi à samedi.<br>
La situation déjà difficile, avec son lot de contrôles d'identité, de<br>
fouilles et de brimades diverses, s'est intensifiée en fin de journée<br>
samedi. Prenant officiellement prétexte du chaos au centre-ville et des<br>
actions du black bloc, la police a décidé de se défouler sur l'ensemble<br>
des personnes à portée de main. Soudainement, il n'y avait plus de zone de<br>
manifestation autorisée. Il suffisait d'être jeune et d'avoir vaguement<br>
l'air d'un manifestant pour se faire arrêter (des journalistes et beaucoup<br>
de passant-e-s y ont goûté). Nous n'étions plus à l'abri nulle part : il y<br>
a eu des raids dans de nombreux appartements privés, des dortoirs ont été<br>
envahis, des voitures et des autobus ont été immobilisés et leurs<br>
occupants arrêtés, etc. Tous les prétextes étaient bons pour arrêter les<br>
gens et casser le mouvement. En deux jours et deux nuits, plus de 900<br>
personnes ont été arrêtées, souvent très brutalement, ce qui en fait la<br>
plus grande vague d'arrestations de l'histoire contemporaine du Canada.<br>
Après avoir été humiliés et détenus pendant des heures dans de véritables<br>
cages, souvent sans pouvoir communiquer avec l'extérieur, l'immense<br>
majorité des personnes arrêtées (+ de 700) ont été relâchées sans<br>
accusations, ce qui est un témoignage éloquent de l'arbitraire policier.<br>
Solidarité<br>
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L'UCL veut saluer le courage de toutes les personnes, radicales ou non,<br>
qui ont osé défier le climat de terreur installé par l'État et qui ont<br>
pris part aux manifestations contre le Sommet du G20 à Toronto. Ce fut un<br>
honneur de manifester avec vous tous et toutes. L'État a montré son vrai<br>
visage répressif en fin de semaine mais l'opération policière est en train<br>
de tourner au fiasco en terme de relations publiques pour les forces de<br>
répression et c'est tant mieux. Que nous ayons été à Toronto ou pas, nous<br>
sommes des milliers à être révoltés par ce que nous avons vu. Ne faisons<br>
pas l'erreur de croire que c'est terminé. Nous ne devons pas oublier nos<br>
camarades qui sont encore en prison en Ontario. C'est pourquoi nous<br>
appelons à joindre massivement la manifestation en solidarité avec les<br>
victimes de la répression politique lors du Sommet du G20 appelée par la<br>
CLAC-2010. Rendez-vous au Carré Saint-Louis, métro Sherbrooke, à midi, le<br>
1er juillet.<br>
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Secrétariat externe<br>
Union communiste libertaire<br>
30 juin 2010<br>
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N.B.: Vous trouverez sur notre site web des témoignages de membres de<br>
l'UCL arrêtés lors du Sommet du G20 à Toronto [<a href="http://www.causecommune.net" target="_blank">http://www.causecommune.net</a>]<br>
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<br>
[ expediteur/expeditrice : "Secrétariat de l'UCL" <ucl -A- <a href="http://causecommune.net" target="_blank">causecommune.net</a>> ]<br>
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A - I n f o s<br>
informations par, pour, et au sujet des anarchistes<br>
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