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<strong>APPEL À LA MOBILISATION POUR UN VILLAGE AUTOGÉRÉ CONTRE LE
G8 ET LE G20 PENDANT L’ÉTÉ</strong>
<p>La nocivité du capitalisme n’est plus à démontrer. Après des
décennies d’analyses politiques et de débats interminables nous
savons combien ses effets sont violents, autant à l’égard des
peuples que de leur environnement. Les « élites » économiques et
politiques se sont arrangées pour instaurer et maintenir un
système servant leurs intérêts. La machine est rodée. Elle se
renforce, peu de choses l’empêchent de nous exploiter chaque jour
davantage.<br>
Nous ressentons toujours plus le besoin de nous insurger contre ce
monde qui ne nous correspond pas.<br>
Dans cette lutte contre l’oppression capitaliste, nous avons plus
que jamais besoin des forces et énergies de ceux qui perçoivent
que ce système n’est pas viable et souhaitent s’investir pour
changer la donne.<br>
Nous vous invitons à prendre du temps pour réfléchir ensemble, et
s’organiser autrement au sein d’un village long qui se tiendra cet
été.<br>
<span id="more-137"></span><br>
Notre lutte contre le capitalisme n’en est pas à ses débuts. Au
delà des actions locales et individuelles, ce combat a souvent
pris la forme de nombreux rassemblements et campements
internationaux. Regroupant des milliers de personnes, ces derniers
se sont enrichis des expériences menées ici ou là par des
collectifs anticapitalistes aux sensibilités et aux modes d’action
divers.</p>
<p>En 1999, à Seattle, l’effet de surprise crées par des stratégies
de blocage a permis de perturber fortement le sommet. En 2003, à
Évian, nous avons essayé de montrer au travers d’un village
autogéré qu’une alternative au capitalisme est possible.<br>
En 2007, à Rostock, des groupes de différents horizons politiques
ont réussi à préparer collectivement la mobilisation ; le réseau
qui en a émergé s’est avéré efficace lors de luttes ultérieures.</p>
<p>En parallèle de ces contre-sommets, partout en Europe la pratique
des campements thématiques s’est développée : les camps No Border,
les Camps Action Climat…</p>
<p>Le constat tiré des contre-sommets nous a montré que la pression
du temps et la répression nous gênaient dans la réalisation de nos
objectifs. Depuis quelques temps, la volonté de sortir des schémas
de luttes classiques émerge. Il nous faut utiliser des
temporalités et des lieux différents que ceux décidés et utilisés
par les gouvernements lors des contre-sommets, permettant ainsi la
convergence internationale, l’échange et le partage de pratiques
pour la solidification de nos réseaux.</p>
<p>La seule confrontation avec l’ennemi ne peut être satisfaisante.
Lors des camps No Border de Calais et Bruxelles et de la
mobilisation anti-Otan de Strasbourg, nous avons été confronté.es
à une stratégie sécuritaire d’encerclement qui a complètement
étouffé notre message politique. Beaucoup ressentent la nécessité
de se donner du temps pour réfléchir ensemble, s’organiser
autrement et contourner la répression pour prendre le pouvoir à
revers.</p>
<p>C’est pour toutes ces raisons, et après un bilan critique des
mobilisations passées, que les participant.es aux réunions de
préparation des contre-sommets des G8 et G20 (Dijon, novembre 2010
et Paris, février 2011) ont voulu changer les modes d’organisation
et faire naître un projet qui soit quelque peu différent des
contre-sommets ou des camps habituels.</p>
<p>Partant de ce constat, nous avons décidé d’organiser la
mobilisation en trois temps :<br>
D’abord, des actions que nous souhaitons décentralisées contre le
G8 pour éviter le piège de Deauville : les 26 et 27 mai.<br>
Ensuite, un village long qui nous permette de prendre le temps de
la réflexion et de l’autogestion.<br>
Pour finir, des actions contre le G20 en novembre que nous
pourrions préparer lors du village long.</p>
<p>Les priorités pour cet espace alternatif sont donc les suivantes
:</p>
<p>Prendre le temps d’échanger nos pratiques politiques et de vie…<br>
Nous voulons permettre à chacun.e de participer au village et d’y
tisser des liens durables en apportant ses expériences de lutte et
de vie, ses questionnements et les limites qu’il-elle rencontre
dans ses activités politiques au quotidien.<br>
L’idée est de poser les premières bases d’une stratégie à long
terme rassemblant les sans-papiers, les précaires, les
teuffeur.es, les autonomes, les écologistes radicaux, les
mouvements queer, féministes, libertaires, antispécistes… et
l’ensemble des individu.es qui partageraient cette envie.</p>
<p>L’objectif est de nous donner les moyens d’une véritable
perspective de lutte et d’échange sur nos pratiques de luttes et
d’activisme, pouvant amener à la consolidation de nos réseaux à
tous les niveaux, et ainsi, combattre l’isolement.</p>
<p>Enrichir encore un peu plus nos modes d’existence
autogestionnaires…<br>
La convergence sur le long terme de nombreuses personnes issues de
milieux et de cultures politiques différentes questionne de
nouveau notre manière d’être ensemble et de prendre des décisions.
Le fait d’envisager un village qui dure et qui peut devenir
pérenne constitue un défi en terme d’organisation collective.
Comment envisager des prises de décisions strictement horizontales
dans une perspective à long terme ? Comment faire le lien entre
les différentes assemblées et faire circuler les informations
pendant trois semaines ? Comment se répartir les tâches afin que
ce ne soient pas toujours les mêmes qui s’échinent pour les
autres ?</p>
<p>Trouver de nouvelles façons d’agir…<br>
Dans le cadre du village nous voulons interroger notre rapport à
l’« Action » : Comment réaliser la diversité et la complémentarité
des tactiques ? Comment faire face à la répression ou comment la
contourner ? Comment envisager le village autogéré comme une
action politique à part entière ? Le village se fixe comme
objectif de revenir sur les actions décentralisées prévues durant
le sommet du G8, afin d’en faire un bilan critique et de tenter de
préparer collectivement des actions contre le G20 en novembre.<br>
Aucune action n’a été envisagée durant le temps du village. Ce
projet n’est pas compatible avec la pression policière que
déclencherait une action. Par contre il est naturellement prévu
que le village serait solidaire des actions menées dans le cadre
des luttes locales.</p>
<p>…un peu de culture<br>
Au côté de tous ces workshops et discussions, certain.es mettront
en place des concerts, théâtres, expos, performances etc…(tout en
respectant certaines zones de tranquillité). Pour une alternative
utopique à cette société de tous les jours malade et morose.</p>
<p>Concrètement<br>
Nous avons décidé que le village débutera fin juin et durera au
moins 3 semaines. La possibilité de le poursuivre sans fixer de
fin a été envisagée et, chaque individu.e, collectif et
organisation sont convié.es à se mobiliser pour participer à la
réalisation de cet espace d’expérimentation et d’expression
alternatif.<br>
Nous cherchons encore un lieu qui puisse nous accueillir et du
matériel (barnum, tuyauterie, cuisine, table chaises), et des
compétences en électricité, menuiserie, bricolage.<br>
<b>
La prochaine réunion de coordination se déroulera du 1er au 3
avril 2011.</b></p>
<p>Contact/info :</p>
<p><a class="moz-txt-link-abbreviated" href="mailto:nog2011@riseup.net">nog2011@riseup.net</a></p>
<p><a class="moz-txt-link-freetext" href="https://nog2011.noblogs.org/">https://nog2011.noblogs.org/</a></p>
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