[Dissent-fr-info] Calais : revue de presse

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Wed Jun 24 08:30:49 BST 2009


*Pour commencer une petite video de mobilisation sur l'air de la rage :*
http://www.youtube.com/watch?v=s9CljXNHfWY


*Une petite video des news locales sur la presence policiere :*
http://www.dailymotion.com/video/x9nne2_en-bref-plus-de-2000-policiers-a-ca_news

> Les no-borders prennent leurs marqueslundi 22.06.2009, 14:00

 Ambiance colonie de vacances hier midi sur le terrain de la chaufferie. Si
le programme officiel annonçait l'installation du camp à partir
d'aujourd'hui, les premiers militants du camp No Border, une petite
centaine, sont arrivés sur place dès samedi soir.
>
--L'ambiance est bon enfant. On y parle français, anglais, néerlandais. Par
petits groupes, les participants se restaurent à la bonne franquette,
histoire de ne pas perdre de temps. C'est que le travail ne manque pas.
> Dans la matinée, une yourte, qui accueillera de nombreuses activités, a
été installée en bordure de la rocade est. C'est sur cet espace également
que devraient avoir lieu les concerts de jeudi soir afin de gêner le moins
possible le voisinage. Si toutefois ils sont maintenus. Car aux dernières
nouvelles, aux concerts rock annoncés, les organisateurs privilégieraient
désormais des sessions acoustiques, genre guitares sèches au coin du feu.
> L'après-midi, ce sont les cuisines et le grand chapiteau qui s'érigent au
milieu de ce terrain vague du Beau-Marais. Capable d'accueillir 120 à 140
personnes assises (le double debout) pour des conférences e t la projection
de films, le chapiteau sera le centre névralgique du camp, dont l'ouve rture
au public est programmée mardi matin. «* Grâce à la mutualisation des moyens
et à l'activation des réseaux de chacun, on a réussi à obtenir pas mal de
matériel »,* se félicite la responsable de la communication du camp.
>
> *Atelier peinture *
> Samedi, les organisateurs ont procédé à l'état des lieux du terrain avec
les autorités. «* On a signé un protocole d'accord de mise à disposition et
d'usage de ce terrain, Comme lorsqu'on loue un appartement, on s'est engagé
à le rendre dans l'état dans lequel on l'a trouvé.
> * » Et pour améliorer le confort des participants, un point d'eau a été
installé à l'entrée du camp, ainsi qu'un branchement électrique. Aux
organisateurs ensuite d'effectuer les raccordements aux quatre coins du
terrain.
> Mais pour cela, ils peuvent compter sur l'aide précieuse des participants.
«* Les personnes qui viennent dans le camp ne viennent pas pour y passer une
semaine de vacances. Chacun donne un coup de main.* » Hier matin, les
militants ont également reçu l'aide de quelques migrants d'origines
irakienne et iranienne. «* On a aussi eu la visite de plusieurs riverains,
venus nous proposer du matériel ou des ustensiles de cuisine.* » Dans la
matinée, plusieurs enfants du quartier ont même participC3 à un atelier
peinture improvisé. «* Ils cherchaient à nous aider alo rs on leur a proposé
de faire des pancartes pour signaler aux visiteurs les différents espaces du
camp comme l'accueil, les cuisines, le cinéma, les toilettes... * »
>
> Jean-Luc Colin, directeur du foyer Tom Souville qui accueille une
cinquantaine de personnes handicapées, s'est également rendu sur place pour
prendre la température. Il a ainsi appris que les abords du foyer allaient
être réservés au camping, afin d'y faire le moins de bruit possible et donc
de ne pas déranger les résidents avec l'animation qui régnera tout au long
de la journée dans les autres parties du camp. «* Face à la psychose
instaurée par les autorités depuis quelques jours autour de notre
installation à Calais, tous ces petits gestes nous font très plaisir* »,
assure une participante.
> L'ambiance de convivialité était bien différente la veille au soir, avec
un ballet incessant de fourgons : «* Après de nombreux passages, ils ont
fini par venir discuter avec nous pour vérifier que tout se passait bien.* »
Mais pour l'heure, RAS.
>
> T.S-M.
>
>
Nord Littoral Le phare fermé

Le phare de Calais, lieu de rassemblement samedi prochain pour le départ de
la grande manifestation, fermera ses portes à partir de mardi et ce, jusqu'à
lundi prochain.
>
> *Mariages perturbés ?
> *
> Samedi, pas moins de 17 mariages sont programmés en mairie de Calais. Si
pour l'heure, la municipalité n'envisage pas de les annuler, en fonction des
événements du jour, l'entrée à l'hôtel de ville pourrait se faire par
l'arrière.
>
> *Parking fermé *
> Depuis ce matin, 7h, il est interdit de stationner sur le parking de la
mairie. L'interdiction court jusqu'au lundi 29 juin, 21h.
>
> *Le marché maintenu *
> En dépit de la manifestation des militants de No Border à quelques mètres
de là, le marché de Calais Nord, organisé samedi matin place d'Armes, est
pour l'heure maintenu.


mardi 23.06.2009, 05:11 - La Voix du Nord

*Tongs contre cagoules... *

 Il est désormais interdit de manifester en dissimulant volontairement son
visage. Le décret a été publié samedi au Journal officiel. La manifestation
prévue ce samedi sera certainement une première en France : les forces de
l'ordre pourront appliquer ce décret à la lettre ! Sanction prévue : jusqu'à
1 500 E d'amende.
 <http://memorix.sdv.fr/RealMedia/ads/click_nx.ads/www.lavoixdunord.fr/infoslocales/cala_articles/1204495957@Position4,BottomLeft,Position2,Position3,Position1,Bottom1,Middle,Middle1,Middle2,Middle3,x04,x05,x06,x07,x08,x09,x10,x30,Right,Right2%21Position1?>

En théorie, il sera donc possible d'identifier les casseurs. D'un côté, il y
aura les militants « No border », qui assurent défendre leurs idées avec des
mots. Et de l'autre les casseurs, les extrémistes n'ayant d'autre moyen
d'expression que leurs poings, et qui manifestent encagoulés. Ces derniers
nuisent à l'image des « No border ».

Samedi, il sera donc très facile distinguer les « méchants » des « gentils »
si des incidents devaient se produire. À moins que tout le monde défile
encagoulé. Dans ce cas, on sera fixé sur les intentions des uns et des
autres...



Un camp « No Border » crée des tensions à Calais immigration . Plusieurs
centaines de militants d’extrême gauche, et autant de policiers, sont
attendus cette semaine.

De mémoire de bourgeois de Calais, on n’a jamais vu ça. Depuis le début de
la semaine, trois compagnies de CRS arpentent la ville. Et ça n’est qu’un
début : entre 1 500 et 2 000 représentants des forces de l’ordre sont
attendus ces prochains jours dans la ville du Pas-de-Calais. La cause de ce
déploiement sans précédent de forces policières ? Le camp « No border » qui
débute aujourd’hui son installation.

Jusqu’à samedi, une série de conférences et de projections seront proposées
au sein de ce « village autogéré ». À l’origine de cette initiative, le
collectif d’extrême gauche franco-belge No Border, qui monte des camps aux
frontières depuis 1999. « Calais est emblématique de ce que peuvent donner
les politiques migratoires, dénonce Meriem, du collectif. Depuis la
fermeture du camp de Sangatte, les migrants sont complètement parqués. »
D’après les associations, entre 500 et 700 migrants (majoritairement
Afghans, Iraniens, Érythréens) errent dans les rues de Calais dans l’espoir
de traverser la Manche.

Mais cette manifestation n’est pas du tout du goût du préfet, qui a d’ores
et déjà prévenu : « Nous savons que se dissimulent, à chaque camp "No
Border", de façon plus ou moins évidente et concertée avec les
organisateurs, des personnes qui sont ultraviolentes. Nous ne les laisserons
pas faire. » Un arrêté préfectoral interdit la vente ou le transport de
carburant et de gaz au détail à Calais jusqu’à la levée du camp.

Samedi, une manifestation, qui partira de Calais à 10 heures, clôturera
cette semaine d’initiatives. Effectifs attendus : entre 1 500 et 2 000
personnes. Soit autant que le nombre de forces de l’ordre… Et Meriem de
dénoncer : « L’État et les médias installent une psychose monstrueuse pour
légitimer par avance la violence des forces de l’ordre. »

Marie Barbier

L'Humanite, 23 juin




« Que les Calaisiens soient prudents »

mardi 23.06.2009, 05:11 - La Voix du Nord
 [image: Les syndicalistes demandent aux Calaisiens à être prudent. Ils
espèrent que tout se passera pour le mieux, sans incident.] Les
syndicalistes demandent aux Calaisiens à être prudent. Ils espèrent que tout
se passera pour le mieux, sans incident.

Bruno Noël, Gilles Debove et Johann Cavallero, du syndicat de policiers
Alliance, commentent cette situation hors normes pour Calais.

 *5Que pensez-vous de la psychose actuelle à Calais ?*
* <http://memorix.sdv.fr/RealMedia/ads/click_nx.ads/www.lavoixdunord.fr/infoslocales/cala_articles/1211281001@Position4,BottomLeft,Position2,Position3,Position1,Bottom1,Middle,Middle1,Middle2,Middle3,x04,x05,x06,x07,x08,x09,x10,x30,Right,Right2%21Position1?>
*

* *« S'il y a un tel dispositif, c'est bien parce qu'il y a des précédents.

Leur technique est simple : les No border ne sont pas méchants à la base.
Sauf qu'à un moment, il y a des groupuscules qui viennent s'y greffer et eux
ne sont pas pacifistes. Ils profitent de ces mouvements pour passer à
l'action. On travaille avec la police européenne. Des cellules seront
présentes, comme lors des matches de football par exemple, pour surveiller
ça. » *5Que conseillez-vous aux Calaisiens qui se posent beaucoup de
questions ? *

* *« Nous conseillons d'être prudent. Il faut par exemple éviter de se
trouver sur les lieux de la manifestation. il nous arrive de rencontrer des
parents avec leurs poussettes. On ne sait jamais.

Les cibles sont nombreuses ici : le port, le tunnel, le centre de
rétention... Il est à notre avis normal qu'il y ait un tel déploiement. Et
tant mieux s'il ne se passe rien ! On dira qu'il y avait trop de forces de
l'ordre, mais pour l'heure, on ne sait pas combien seront les No border ni
quelles sont leurs intentions. » *5Et s'il se passe quand même quelque chose
malgré votre présence ? Que dira-t-on ?*

« On n'empêchera jamais une personne de lancer un caillou pendant une
manifestation. Mais on ne pourra pas nous reprocher d'avoir tout mis en
oeuvre.

On peut assurer aux Calaisiens que tout a été fait pour les protéger en cas
de problème. Mais aussi les fonctionnaires présents. On a participé aux
réunions et on n'a rien à dire. Tout a été fait. » *5Quelle est l'enjeu de
cette manifestation ? *

* *« C'est une première en France dans le sens où cette manifestation
s'étale dans le temps sans but précis : il n'y a rien dans l'actualité, pas
de sommet quelconque, rien. Alors Calais servira de référence. » •

PROPOS RECUEILLIS PAR LAURENT RENAULT



Camp « No border » : pour l'instant, c'est Woodstock, pas Kaboul

mardi 23.06.2009, 05:11 - La Voix du Nord
 [image: Le camp «No border» est ouvert à tous, ou presque. Derrière cette
frontière, leur monde.] Le camp «No border» est ouvert à tous, ou presque.
Derrière cette frontière, leur monde.
|  ÉVÉNEMENT |

Ambiance pieds nus, tentes, fraternité et « peace and love » : le camp « No
border », qui s'installe doucettement rue Normandie-Niemen depuis lundi, se
fait devant des riverains confiants, des centaines d'automobilistes curieux
et des CRS en stand-by. Ce sont eux les méchants qui mobilisent 2 000 forces
de l'ordre ?

 PAR LAURENT RENAULT ET MÉLANIE HOCHART
 <http://memorix.sdv.fr/RealMedia/ads/click_nx.ads/www.lavoixdunord.fr/infoslocales/cala_articles/1961546229@Position4,BottomLeft,Position2,Position3,Position1,Bottom1,Middle,Middle1,Middle2,Middle3,x04,x05,x06,x07,x08,x09,x10,x30,Right,Right2%21Position1?>

calais at lavoixdunord.fr « * Peur, nous ?*, lance André, en jetant un oeil sur
le terrain, en face de chez lui. *Il faut arrêter la psychose, ils sont très
gentils ces jeunes ! »* Un simple cordon blanc sépare la route du campement,
encore clairsemé, hier. Des tentes sont disséminées, des tables de camping
installées. Quelques « No border » déchargent du matériel.

De l'autre côté de la route, les maisons s'alignent. Mais les riverains,
eux, sont bien loin du tumulte. « * Des voisins ont même dépanné les
campeurs en ustensiles de cuisine* », affirme le riverain. André a discuté
avec ces locataires impromptus : « * Ils nous ont expliqué pourquoi ils
étaient là, et ce qu'ils défendaient : l'ouverture des frontières.* » Mais
alors craignent-ils des débordements ? « Il n'y a pas de problème, ce sont
des gens très bien, soutient André. *À Strasbourg, les incidents sont dus
aux casseurs. Et puis il y avait Sarkozy, c'était différent*. »
Des curieuxdans la rue

Seul changement dans la rue Normandie-Niemen : selon André, « * il y a un
véritable défilé de curieux maintenant !* » Et d'évoquer le quartier, plutôt
calme. « * Ici, il ne se passe pas grand chose, sauf à la sortie du lycée,
ou quand il y a eu grève.*

 » Non loin de là, le foyer Tom-Souville de l'AFAPEI a pris ses
dispositions. « * L'équipe des veilleurs de nuit a été *renforcée, confirme
une éducatrice. *Quant aux 52 résidents, ils ne peuvent sortir seuls et
doivent être accompagnés pour se rendre au travail.*

 » Du côté du lycée Normandie-Niemen, aucune disposition n'a été prise.
Seule une dizaine d'élèves de bac pro passent leurs épreuves dans
l'établissement.

Une semaine qui s'annonce donc presque normale dans le quartier. Un autre
riverain lance depuis sa voiture : « * S'ils ne m'embêtent pas, il n'y a pas
de problème !* » Les enfants entrent dans le camp, aident les militants, se
renseignent... Ici, c'est ambiance Woodstock, fameux rassemblement de
l'année 1969, bien loin de Kaboul. Quoiqu'une petite pancarte à l'entrée
indique que les journalistes et les policiers sont interdits de séjour.

Pour une transparence complète, c'est donc raté. « * Nous n'avons aucune
confiance dans la presse et on ne sait pas encore comment nous allons
organiser nos rencontres avec elle* », assure une chargée de communication.

« * Il y aura des points presse, on éditera notre journal, mais interdiction
de se promener dans le camp comme ça.* »
Un monde

Pour eux, la psychose est entretenue par la presse, les autorités, les
déclarations... « * On ne va rien faire de mal ! Vous ne trouvez pas ça
disproportionné ? Une centaine de militants face à 3 000 policiers ? Moi oui
! »* Effectivement, entre l'ambiance « * scout toujours* » d'un côté et
l'incroyable déploiement de forces de l'ordre de l'autre... il y a un monde.
Un monde délimité par une cordelette.

Le but de cette manifestation est de discuter de l'ouverture des frontières.
« * On ne sait pas combien nous serons* », assure la chargée de leur
communication. « * Quand bien même nous serions 50 000, il ne se passerait
rien et ça ne justifiera jamais un tel dispositif !* » Jusqu'à samedi, jour
où ces pacifistes iront au centre de rétention de Coquelles, ateliers et
discussions animeront le camp. « * On ne sait pas encore quand ni où nous
irons à la rencontre des Calaisiens pour discuter, les informer... mais on
pense se rendre en ville. On doit finaliser tout ça. * » Tout se passe donc
pour le mieux dans le meilleur des mondes pour l'instant. Et personne ne
s'en plaindra. •



Les « No Border » ont planté leurs tentes Créé le 23.06.09 à 03h23 | Mis à
jour le 23.06.09 à 03h23  | 0
commentaires<http://www.20minutes.fr/article/334345/Lille-Les-No-Border-ont-plante-leurs-tentes.php#commentaires>
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Pour la maire de Calais, il ne fallait pas les inviter. Mais les membres du
collectif d'extrême-gauche « No Border », qui militent pour la suppression
des frontières, étaient bien là, hier, pour installer leur camp. Entre la
voie rapide et la rue Normandie-Niémen, ils comptent rester une semaine pour
mettre en lumière la situation des migrants.

Hier, vers midi, ils étaient une quarantaine autour d'un grand tableau
d'école pour lister les tâches à effectuer. A l'entrée, des planches de bois
sur la pelouse, pour faciliter le passage des handicapés. Une dizaine de
tentes déjà montées et des militants qui s'escriment à assembler les tubes
de la structure d'un chapiteau. Pas de quoi fouetter un chat.

Les cars de CRS patrouillent dans la rue mais rien ne vient perturber le
cours de la journée. Si ce n'est l'apparition des journalistes, pas vraiment
les bienvenus en dehors des horaires édictés par le collectif. « Il y a la
presse. Ils viennent dire qu'on est très gentils », ironise Meriem, une
militante chargée de la communication. Principal grief des jeunes : la
psychose ambiante relayée par les médias. Cela ne semble pas avoir eu
d'influence sur l'attitude des riverains. « Ils sont venus nous aider,
poursuit Meriem. C'est super réjouissant ! »

Mais pour « No Border », l'essentiel est ailleurs. Avant même l'ouverture
officielle, ils ont réussi à associer les migrants à leur démarche. Une
vingtaine d'entre eux, assure le collectif, serait venue rencontrer les
militants locaux, belges ou anglais déjà sur place. Et ils seront bientôt
plus nombreux. Combien ? « D'habitude, on est un millier, compte Tom. Mais
ce qui est important, c'est les discussions qu'on aura sur la situation
choquante des migrants. » Pour le Préfet, ce qui est important c'est de «
répondre à toute tentation de violence » qui pourrait apparaître lors de
cette semaine de camping ou lors de la manifestation (lire l'encadré). Tout
est prévu pour ça. Même les voitures banalisées qui stationnent en cachette
sur la voie rapide, de l'autre côté du campement. W
 Gabriel Thierry


POINT DE VUE

lundi 22.06.2009, 05:06 - La Voix du Nord

« Nous savons qu'un jeune Érythréen de 20 ans s'est noyé le 13 juin en se
lavant avec d'autres migrants près de l'écluse.

 Pendant que les autorités s'agitent autour de No border, semant la panique
à Calais, de jeunes migrants, qui depuis le mois de novembre sont sans
douche ni hygiène élémentaire, n'ont comme solution que de se laver dans
l'eau plus que dégoûtante à l'écluse ou dans le canal. C'est un scandale des
plus abominables que de laisser ainsi des êtres humains prendre de tels
risques. Nous sommes plus que jamais révoltés par les conditions de vie des
migrants, choqués du non-respect de l'engagement pris par l'État et la
mairie pour l'ouverture de douches gérées par le Secours catholique.

Les douches devaient reprendre début mai. La municipalité, en accord avec le
gouvernement, a décidé de mettre en place des douches sur le terrain du
voyage.

Ce qui est très bien. La municipalité souhaite confier la gestion de ces
douches au Secours Catholique. Celui-ci est tout à fait partant.
Malheureusement, alors qu'il n'y avait aucune condition au départ, la
municipalité met actuellement comme condition l'abandon par le Secours
Catholique de son projet d'accueil de jour de personnes fragilisées (femmes,
enfants, blessés) route de Saint-Omer, où il possède un local. D'où le
blocage actuel avec pour conséquence l'absence dramatique de douches pour
les migrants. Le collectif soutient le Secours Catholique dans sa démarche
de lieu d'accueil de jour de personnes vulnérables et demande à ce qu'il
puisse gérer les douches sans condition préalable, comme c'était prévu lors
du conseil des migrants. Combien de morts faudra-t-il encore. » Le Collectif
C'Sur



C'EST VOUS QUI LE DITES

samedi 20.06.2009, 04:49 - La Voix du Nord

Des internautes, lecteurs de La Voix du Nord, ont réagi aux différents
sujets de l'actualité calaisienne, évoqués dans nos colonnes. En voici
l'essentiel.

*Cité internationale de la dentelle et de la mode*[...]

*Camp « No Border » *« La liberté des uns s'arrête là où commence celle des
autres, et les autres, ce sont nous, les Calaisiens. Calais ne peut se
permettre d'être une ville morte pendant une semaine. Les Calaisiens doivent
se sentir en sécurité dans leur ville. Chacun a le droit de s'exprimer, mais
personne n'a le droit de provoquer la psychose en annulant les événements de
la vie calaisienne. Faut-il donner les clefs de la ville au premier qui fait
du bruit ? Il faut mettre les moyens nécessaires pour éviter tout risque de
dérapage. La sécurité des personnes et des biens doit être assurée ! Les
pouvoirs publics doivent assumer leur rôle et rassurer la population. Les
Calaisiens, les commerces, ont le droit de vivre sans trembler ! » *Natacha
Bouchart aurait souhaité l'interdiction de No Border *« Tout à fait d'accord
avec Mme Bouchart. Cela n'a aucun rapport avec une rave party. Il est
invraisemblable que nos fonctionnaires puissent autoriser une manifestation
anarchiste et anti-démocratique. Si ces gens veulent se faire entendre,
qu'ils utilisent des processus compatibles avec le fonctionnement de notre
société. Il n'est peut-être pas parfait, mais on n'a pas fait mieux jusqu'à
présent. Nous avons un parlement composé d'élus, qu'ils s'en rapprochent ».

*Heurté par un tracteur *[...]

www.calais.lavoixdunord.fr


Ne pas confondre avec Strasbourg 2009

samedi 20.06.2009, 04:49 - La Voix du Nord

Un confrère du DNA (Dernières nouvelles d'Alsace), a couvert les deux grands
rassemblements « No border » de Strasbourg : en 2002 et 2009 avec les
incidents ayant fait l'actualité nationale. Retour sur ces événements.

 *Strasbourg 2009.- *Le journaliste plante le décor : « * On ne peut pas
faire de comparaison avec ce qui s'est passé cette année. On était dans la
capitale européenne, c'était le G20, il y avait quelque chose comme 6 000
militants... Le contexte calaisien est différent, il n'y a pas les mêmes
enjeux. Sur les 6 000, combien étaient venus casser ? Difficile à dire. Mais
il suffit d'une dizaine de personnes pour que ça dégénère rapidement. Là,
ils étaient assez nombreux pour mettre le feu à un quartier.* » *Strasbourg
2002.-* « * L'organisation du camp de Calais ressemble à celui de 2002, à
Strasbourg* », continue notre confrère. « * La presse est "maîtrisée" par
les "No border", impossible d'entrer en relation avec eux, des journées qui
se passent sans inconvénient... jusqu'au jour où ça dégénère. Notamment lors
de la manifestation.* » Durant le trajet, les casseurs s'en prennent aux
vitrines des magasins, aux banques, aux symboles de la société... « * Mais
encore une fois, nous sommes à Strasbourg. * » Il n'est pas rare que la
capitale alsacienne fasse la une des journaux à cause de débordements.
 <http://memorix.sdv.fr/RealMedia/ads/click_nx.ads/www.lavoixdunord.fr/infoslocales/cala_articles/1465656715@Position4,BottomLeft,Position2,Position3,Position1,Bottom1,Middle,Middle1,Middle2,Middle3,x04,x05,x06,x07,x08,x09,x10,x30,Right,Right2%21Position1?>

*Calais 2009.- *Personne ne sait comment se comporteront les manifestants
qui, à force de faire parler d'eux dans le mauvais sens du terme, sont
désormais attendus. Les « casseurs » calaisiens se joindront-ils à la
manifestation ? Calais est une petite ville comparée à Strasbourg (300 000
habitants) et ils seront vite identifiés. « * Le fait que le défilé
n'emprunte pas le centre-ville est assez positif*, conclut le journaliste.
Ces personnes qui expriment leurs opinions par la violence s'en prennent aux
policiers, pas aux riverains. » •

L. R.



« No border » : les raisons de la psychose...

samedi 20.06.2009, 04:49 - La Voix du Nord
  Les Calaisiens doivent s'attendre à la présence de 1 500 à
2000représentants des forces de l'ordre dans les rues. Du jamais vu ici.
|  MANIFESTATION DU 23 AU 29 JUIN |

Calais, sa petite et moyenne délinquance, ses feux de poubelle (il faudra
penser à les rentrer !), ses migrants... et voilà le camp « No border  ». La
ville n'a jamais connu un tel déploiement de force, les Calaisiens sont dans
l'incompréhension la plus totale.

 La présence de CRS dans les rues : les Calaisiens sont habitués. Mais
depuis le début de semaine, trois compagnies arpentent la ville, de jour
comme de nuit. Tout le monde les a vues. Dans les heures qui suivent, il
devrait y avoir douze ou treize compagnies de CRS, sans compter les
gendarmes, les renforts à tous les niveaux... Entre 1 500 et 2 000
représentants des forces de l'ordre vont battre le pavé. Du jamais vu dans
la cité des Six-Bourgeois qui a, depuis quelques jours, oublié qu'elle était
aussi une belle cité de la dentelle.
 <http://memorix.sdv.fr/RealMedia/ads/click_nx.ads/www.lavoixdunord.fr/infoslocales/cala_articles/1061829149@Position4,BottomLeft,Position2,Position3,Position1,Bottom1,Middle,Middle1,Middle2,Middle3,x04,x05,x06,x07,x08,x09,x10,x30,Right,Right2%21Position1?>

Pourquoi un tel déploiement ? Sans doute, la menace est-elle fondée : Calais
c'est un port, un tunnel, des usines à risque Calais est la dernière
frontière imposée par la Grande-Bretagne... Alors la venue de personnes
réputées pour leurs dérives violentes ne peut pas être prise à la légère.

Du coup, la machine s'emballe. Un vrai jeu de dominos. L'hôpital s'apprête à
passer au niveau d'urgence le plus important. Chez les sapeurs-pompiers, des
renforts sont en route. Les postes de commandement des différentes
structures sont prêts. À tout cela s'ajoutent les services de la mairie
concernés, les riverains, les déclarations... Au tribunal de
Boulogne-sur-Mer, les avocats vont multiplier les astreintes... Qui est
concerné par cette venue de « No border » ? Tout le monde. Informations et
désinformations se télescopent au coin du zinc, à la caisse du supermarché,
aux portes des écoles. La directrice de Saint-Pierre vient de reporter la
kermesse prévue le 27 au 1er juillet. Pour apaiser tout le monde.

Et s'ils ne sont que 200 « No border » à jouer de la guitare le soir autour
d'un feu de camp en refaisant le monde, on pourra se demander si un tel
déploiement était justifié. S'ils sont 2 000 et que ça tourne mal, alors on
discutera longtemps sur les raisons de la dérive. Mais en tout cas, les
Calaisiens vont vivre un moment historique : puisse-t-il se limiter à cette
psychose. •

LAURENT RENAULT


Le camp « No Border », une zone de non-droit

vendredi 19.06.2009, 04:50 - La Voix du Nord
  La rue Normandie-Niemen sera la limite de la zone de non-droit imposée par
les «No border».
|  TENSION |

La presse ? Interdite sur le site, à moins qu'elle ne soit accompagnée par
un chargé de presse des No Border. La police ? Interdite également. Le décor
est planté. Avant même l'arrivée des militants, on peut parler de
provocation...

 Le camp *No Border*, fait de militants d'extrême-gauche et d'anarchistes,
se fixera le 23 juin au Beau-Marais, dans le bois situé le long de l'avenue
Normandie-Niemen. Et ces militants qui dénoncent les frontières, sont pour
la libre circulation dans tous les pays... s'enferment, se replient,
s'isolent et déterminent une zone de non-droit. « * La police ? Non, elle ne
sera pas la bienvenue dans le camp * », assure le chargé de presse des *No
Border* qui affirme que tout sera mis en oeuvre pour éviter les
affrontements. « * Pour participer aux ateliers proposés durant cette
semaine, il faudra se présenter à l'accueil. Les journalistes ? Non, ils ne
se promèneront pas seuls dans le camp, pas de photos non plus sauf si
autorisation spéciale...* » Il faudra s'en tenir aux communiqués. Soit.
 <http://memorix.sdv.fr/RealMedia/ads/click_nx.ads/www.lavoixdunord.fr/infoslocales/cala_articles/1965412729@Position4,BottomLeft,Position2,Position3,Position1,Bottom1,Middle,Middle1,Middle2,Middle3,x04,x05,x06,x07,x08,x09,x10,x30,Right,Right2%21Position1?>

Direction leur site internet, dans l'onglet soutien médical (car
visiblement, tout est mis en oeuvre pour vivre en autarcie), il y est écrit,
entre autres, que le but de cette manifestation est aussi « * de contester
et d'affronter les autorités sur place en signe de protestation contre la
répression qui ne cesse d'augmenter à l'encontre des migrants comme des
militants * ». Qui croire lorsque le chargé de presse annonce être à Calais
avec des intentions « *pacifiques* » quand sur le site officiel on annonce
vouloir passer à l'affrontement ? Il doit peut-être s'agir là d'une faute de
frappe... Mais, concrètement, pour l'image de marque des *No Border*,
auxquels des associations locales ont apporté leur soutien comme C'Sur et
Salam, peut-être vaudrait-il mieux que cette semaine se passe sans incident,
non ? « * On l'espère mais on ne maîtrise pas tout* », se défend le chargé
de presse.

Dans les rues de Calais, on craint le pire (*lire ci-dessous*). À cause
justement de cette désinformation créée par ces militants et les
incohérences qu'ils véhiculent. •

LAURENT RENAULT



Quel comportement adopter ?

vendredi 19.06.2009, 04:50 - La Voix du Nord
  La mairie répond aux inquiétudes des Calaisiens.

En ville, tout le monde en parle. Les camions de CRS sont plus présents qu'à
l'accoutumée, la rumeur mêlée de craintes et de on-dit circule... Des
renforts sont prévus à grande échelle à tous les niveaux : que doit faire le
Calaisien la semaine prochaine ?

 La mairie de Calais a mis en place une cellule dédiée à recevoir les appels
concernant les *No Border*. « * Pour l'instant, je réponds aux personnes qui
se posent des questions de se comporter, ces jours-là, comme d'habitude* »,
assure l'employée chargée de répondre aux différentes sollicitations. « * Il
n'y a pas d'arrêté de circulation des personnes, de fermeture de commerce.
Certaines décisions officielles ont été prises et ont déjà été publiées.
D'autres suivront mais pour l'instant, il ne faut pas céder à la panique.* »
Certaines manifestations ont été annulées, il sera interdit de livrer des
bonbonnes de gaz... « *Évidemment, samedi 27, le jour de la manifestation,
il est déconseillé de se trouver sur le parcours. Mais pour l'heure, il faut
continuer à vivre normalement. C'est aux Calaisiens de prendre leur
décision. Il va y avoir des arrêtés de circulation, de stationnement... On
verra au fil des événements.* » Les particuliers ne peuvent qu'attendre et
sont pris en otage par une situation qui les dépasse. En théorie, il ne
devrait rien se passer, les*No Border* ne pouvant pas faire autre chose que
ce qu'ils ont annoncé. S'ils sortent de leur périmètre, ils seront
confrontés aux forces de police présentes pour protéger les biens et les
personnes. Et s'il faut craindre un débordement, c'est bien à ce niveau :
celui de la confrontation.
 <http://memorix.sdv.fr/RealMedia/ads/click_nx.ads/www.lavoixdunord.fr/infoslocales/cala_articles/1911360712@Position4,BottomLeft,Position2,Position3,Position1,Bottom1,Middle,Middle1,Middle2,Middle3,x04,x05,x06,x07,x08,x09,x10,x30,Right,Right2%21Position1?>

« * Mes enfants devaient aller à la Maison pour tous, ils n'iront pas* »,
estime une Calaisienne, de peur que ses protégés ne se retrouvent au centre
d'une éventuelle bagarre. « * Pas question de rester en ville, on a vu ce
qu'ils ont déjà fait* », rapporte une autre. « * À Grenoble, ils n'ont rien
fait* », rassure un Calaisien. « * Et il ne faut pas croire qu'il y a
toujours des bagarres !* » Les *No Border *estiment qu'il ne faut pas céder
à la panique... Les Calaisiens ne demandent qu'à les croire, mais rien n'est
fait pour les rassurer. •

L. R.



Arrêtés préfectoraux et interdictions

jeudi 18.06.2009, 04:50 - La Voix du Nord

La préfecture a pris plusieurs arrêtés d'interdiction, applicables durant la
durée du camp No Border. L'idée est d'éviter de mettre du matériel
susceptible d'être utilisé à des fins dangereuses à la disposition des
manifestants.

 La préfecture a pris une série d'arrêtés, adressés hier en mairie. Le
premier arrêté interdit la vente de bonbonnes de gaz. Un autre arrêté
concerne l'interdiction de vente de carburant au détail, et un troisième est
relatif à l'interdiction de la vente et au transport d'objets pouvant
constituer une arme de nature pyrotechnique.
 <http://memorix.sdv.fr/RealMedia/ads/click_nx.ads/www.lavoixdunord.fr/infoslocales/cala_articles/1324324827@Position4,BottomLeft,Position2,Position3,Position1,Bottom1,Middle,Middle1,Middle2,Middle3,x04,x05,x06,x07,x08,x09,x10,x30,Right,Right2%21Position1?>

La mairie a aussi reçu un arrêté concernant la vente d'alcool, servi dans
des verres, pouvant en l'occurrence être considérés dans une arme.

Natacha Bouchart est intervenu auprès du préfet pour lui indiquer que cet
arrêté ne pouvait être mis en application. « Je ne voyais pas comment les
restaurateurs et les cafetiers pouvaient s'organiser pour servir leurs
boissons, alcool ou pas. Cet arrêté a été retiré. » S'agissant des
commerces, aucune consigne précise n'a été donnée à ce jour.

Enfin, les directeurs d'école n'ont pas été invités à ce jour à repousser
l'organisation des kermesses. Dix kermesses sont prévues le samedi 27 deux
établissements ont préféré les annuler. Natacha Bouchart a invité le préfet
à appeler l'inspecteur d'académie. « Mardi, l'adjoint à l'Éducation
appellera les écoles concernées. Si on s'apercoit mardi prochain qu'il y a
des tensions fortes, nous prendrons des décisions. Nous appliquons le
principe de précaution. » •



Le tracé de la manifestation du 27 juin connu

jeudi 18.06.2009, 04:50 - La Voix du Nord
  Le camp s'installera rue Normandie-Niemen.

Contacté, le responsable presse du réseau no border assure ne pas venir à
Calais pour mettre la ville à feu et à sang. Pour lui, tout sera fait pour
éviter les problèmes. À commencer par le tracé de la manifestation.

 *Est-ce que vous comprenez cet état de peur et de psychose qui s'installe à
Calais ?*
* <http://memorix.sdv.fr/RealMedia/ads/click_nx.ads/www.lavoixdunord.fr/infoslocales/cala_articles/1914196278@Position4,BottomLeft,Position2,Position3,Position1,Bottom1,Middle,Middle1,Middle2,Middle3,x04,x05,x06,x07,x08,x09,x10,x30,Right,Right2%21Position1?>
*

* *« Ça, c'est la maire et l'État qui se chargent d'alimenter cette rumeur.
On entend parler de fêtes d'écoles sous haute surveillance, de kermesses
déplacées d'une semaine, d'animations annulées... Les autorités font dire
n'importe quoi. On est obligé de distribuer des tracts, de multiplier les
conférences de presse, pour expliquer aux Calaisiens que nous ne venons pas
tout détruire ! » *Ce mercredi après-midi, vous n'avez toujours pas donné
l'itinéraire de votre parcours ni donné une estimation du nombre de
participants... *« Le parcours est connu et l'Union syndicale solidaire est
chargée de le transmettre à la préfecture. Ça doit être fait très
prochainement. Le parcours du 27 juin est le suivant : on partira du phare
de Calais, on prendra le boulevard des Alliés pour nous rendre vers
l'esplanade Vendroux.

Ensuite, on passera rue de Verdun et on ira à Coquelles par la route qui
mène à Cité Europe. » *Vous évitez donc le centre-ville. *

* *« Oui. On ne va pas créer des problèmes ni aller au-devant de la
provocation. » *En tant qu'organisateur du camp, vous avez une certaine
responsabilité en cas de débordement ? *

* *« Une coresponsabilité, une responsabilité de groupe. On n'est pas à
l'abri d'un débordement d'individus qui viendraient en marge de notre
manifestation. Et on ne contrôle pas non plus les agissements de la police
qui, dans précédents cas, ont provoqué les manifestants en barrant les
rues. » *Si elle ne vous « provoque pas » et qu'aucun élément ne vient
perturber la manifestation, il ne devrait donc rien se passer... *«
Exactement. »
*Combien serez-vous ? *

* *« On ne le sait pas. On ne fonctionne pas par inscription. S'il pleut, il
y aura moins de monde que s'il fait beau. Il y a ceux qui ont dit qu'ils
venaient et qui se rétracteront au dernier moment... bref, on ne sait pas. »
•

PROPOS RECUEILLIS PAR LAURENT RENAULT



Natacha Bouchart : « J'aurais préféré que la manifestation soit interdite »

jeudi 18.06.2009, 04:50 - La Voix du Nord
 [image: Natacha Bouchart regrette le choix du terrain de la Chaufferie et
aurait préféré l'interdiction de la manifestation.] Natacha Bouchart
regrette le choix du terrain de la Chaufferie et aurait préféré
l'interdiction de la manifestation.
|  MANIFESTATION « NO BORDER » |

Au lendemain du passage à Calais de Pierre de Bousquet, préfet du
Pas-de-Calais, Natacha Bouchart, maire, revient sur l'organisation du camp
No Border, prévu du 23 au 29 juin. Entretien.

 *Le préfet indiquait hier que le terrain de la chaufferie avait été
réquisitionné pour l'installation du camp No Border ? Est-ce contre votre
gré ?*
* <http://memorix.sdv.fr/RealMedia/ads/click_nx.ads/www.lavoixdunord.fr/infoslocales/cala_articles/1117025246@Position4,BottomLeft,Position2,Position3,Position1,Bottom1,Middle,Middle1,Middle2,Middle3,x04,x05,x06,x07,x08,x09,x10,x30,Right,Right2%21Position1?>
*

* *« Oui. Il m'avait été demandé l'autorisation de mettre à disposition un
terrain. On a discuté avec les élus, et de la même façon que l'agglomération
avait refusé le camp de nomades, la ville de Calais a refusé de donner
l'autorisation pour une implantation dans la commune. Les services de l'État
ont donc décidé de réquisitionner un terrain sans l'accord de la
municipalité. » *Regrettez-vous cette décision ? *

* *« Les services de l'État estiment qu'il vaut mieux laisser aux
manifestants un lieu d'accueil pour mieux contrôler la situation. De fait,
il m'a été demandé de regarder les terrains susceptibles d'accueillir le
camp No Border, sachant que la municipalité ne donnerait pas son
autorisation. Il nous semblait que le terrain le mieux adapté était celui du
paint-ball, parce qu'il n'y a pas d'habitation autour et qu'il est bien
dégagé. Le choix a été fait différemment. J'ai appelé le préfet hier pour
lui faire part de mon mécontentement, puisque le terrain qui a été choisi se
trouve entre le lycée professionnel, à côté du foyer Tom-Souville, à
proximité des habitations et d'un bois, et je ne vois pas très bien comment
on peut contrôler ce lieu. Je persiste et je dis que ce terrain n'est pas le
mieux adapté pour recevoir le camp No border, puisqu'il met en contact
direct la population avec des personnes dont on ne sait pas ce que sont
leurs intentions. » *Auriez-vous souhaité que la manifestation soit
interdite ? *

* *« Oui. J'aurais préféré que la manifestation soit interdite. Je ne
comprends même pas qu'elle soit autorisée. On est dans un état de non-droit.


Comment on autorise une manifestation qui ne respecte pas les règles ? La
démocratie, c'est bien, mais on dépasse les limites de la démocratie.
Comment autoriser des gens quand on sait pertinemment qu'à chaque fois
qu'ils passent, il y a des incidents plus ou moins violents ? » *Croyez-vous
que sur cette affaire, chacun entretient la psychose ? *

* *« Nous n'entretenons pas la psychose. On anticipe pour éviter les
débordements. Je suis incapable de vous dire combien de manifestants vont
venir, et dans quel état d'esprit. Par principe de précaution, j'ai fait
déplacer la parade parce que je n'ai pas envie que la population aille à une
manifestation la peur au ventre. Je soutiens la police qui prend les
précautions nécessaires pour la sûreté de la population et des équipements
publics. Ils ont une responsabilité lourde. On dira peut-être qu'il y a un
excès de police. Moi je préfère qu'il y ait un excès plutôt que des
incidents. » *Ressentez-vous les inquiétudes des Calaisiens. ? *

* « Bien sûr. Nous avons mis en place un dispositif en mairie puisque les
appels sont nombreux, et légitimes. Tous les appels sont dirigés vers une
personne, accompagnée d'un directeur général adjoint, pour répondre aux
interrogations dans les meilleures conditions possibles. Nous recevons
beaucoup d'appels depuis hier après-midi. Nous avons mis en place cette
permanence pour prendre en compte chaque demande. Les consignes sont de
rassurer la population. » • P. MARTINACHEet L. RENAULT
*



NO BORDER
Calais : le « camp » qui inquiète

Publié le jeudi 18 juin 2009 à 06h00
 *Pour le préfet, «on s'attend à des dérives ultra-violentes», référence aux
dérapages lors de précédentes manifestations du même genre.*

Des babas cool pacifistes ou des casseurs ? Le camp des « No Border » (sans
frontière) doit s'installer à Calais à partir de ce week-end. Les autorités
s'attendent à des « dérives ultra-violentes ». Explications.
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FLORENCE TRAULLÉ > florence.traulle at nordeclair.fr
Leurs intentions s'affichent sur un site internet dédié : organiser à Calais
du 23 au 29 juin « un camp pour la liberté de circulation pour tous et
toutes et la fin des frontières et des contrôles migratoires ». Ils y
expliquent vouloir « mettre en lumière la situation à Calais (...)
construire des liens avec les communautés de migrants (...) développer les
liens entre les groupes qui les soutiennent », jusque-là de l'associatif
plutôt traditionnel. Mais les No Border affirment aussi vouloir « défier les
autorités sur le terrain pour protester contre la répression croissante
contre les migrants » et appellent à un « mouvement radical contre les
systèmes de contrôle ».
De quoi alimenter l'inquiétude des autorités qui s'attendent à des
violences. « Les personnes qui composent ce collectif se présentent comme
des pacifistes, des non-violents, mais on s'aperçoit qu'à chaque fois qu'un
camp est organisé, ils s'en prennent aux forces de l'ordre et font déraper
les manifestations », affirme le préfet du Pas-de-Calais, Pierre de
Bousquet, qui ajoute « on ne se fait guère d'illusions sur leur venue à
Calais. Derrière leurs belles intentions, on sait pertinemment qu'il risque
d'y avoir des dérapages ». Et de citer pour mémoire les manifestations de
pacifistes prévues lors du G20 à Strasbourg gangrenées par des groupuscules
ultra-violents, les Blacks blocks notamment. « On a vu là-bas quelles
exactions ils étaient capables de faire », ajoute le préfet qui parle
d'appels à des actions radicales, de messages dans lesquels les
organisateurs « demandaient aux personnes de venir avec des protections mais
aussi des bombes lacrymogènes » et qui font appel, comme on le note sur leur
site, à des volontaires de la médecine d'urgence. « On s'attend à des
dérives ultra-violentes ».

*Psychose *
La mairie UMP de Calais, d'entrée de jeu, a refusé tout contact avec les No
Border. « Il est hors de question que je les rencontre » , a affirmé Natacha
Bouchart, le maire, « et puis à qui on parle ? Qui est qui ? On ne sait pas
les identifier ».
En fin de semaine dernière, plusieurs personnes, se revendiquant des No
Border, ont pris la parole à Calais pour dénoncer ce qu'elles qualifient de
« désinformation » et lutter contre « la psychose qui s'installe ». Et
d'ajouter : « ce camp a simplement pour but d'échanger, de se rencontrer. Il
est ouvert à tous. Notre volonté est festive et revendicative ». Ils
expliquaient aussi chercher un terrain pour installer leur campement, ce
dont la ville de Calais ne voulait pas entendre parler. Du coup, préférant
sans doute border les choses, le préfet a réquisitionné un terrain
expliquant que « les craintes de Natacha Bouchart sont légitimes mais la vie
doit continuer à Calais » . Allusion au risque de voir les commerçants
baisser leur rideau de peur des casseurs.
Ce que Natacha Bouchart a clairement évoqué : « si Calais doit être une
ville morte pendant deux ou trois jours, les commerçants baisseront leurs
grilles ». Elle a déjà décidé de reporter une parade prévue le 27 ainsi que
le conseil municipal initialement prévu le 24 juin et regrette que le camp
n'ait pas été interdit purement et simplement.

*Utilisation des réfugiés*
Côté associations qui soutiennent les migrants, on est partagé. La Ligue des
droits de l'homme, Emmaüs, Médecins du monde et le Secours catholique se
désolidarisent des No Border, craignant une « utilisation des réfugiés »
qui, au final, risque surtout de leur faire du tort. En revanche, le
collectif C'Sur soutient la démarche tandis que l'association Salam laisse
le choix à ses adhérents de prendre part ou non à ce campement.
Quant à la manifestation prévue le samedi 25 depuis le phare de Calais
jusqu'au centre de rétention de Coquelles, elle n'aurait toujours pas été
déclarée en sous-préfecture. Donc toujours pas officiellement autorisée.
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