[Dissent-fr-info] Calais : infos pratiques et derniers textes...

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Wed Jun 24 08:53:13 BST 2009


  No Border dans la place !
<http://juralibertaire.over-blog.com/article-32983106.html>
**

*Salut,*


Depuis samedi matin, le camp No Border s’installe petit à petit à Calais. Le
terrain a été réquisitionné à notre demande par la sous-préfecture de
Calais.

Nous sommes raccordéEs à l’eau, l’électricité et dès ce lundi nous aurons
une connexion Internet haut débit !

Plusieurs dizaines de personnes s’activent depuis samedi : organisation du
site, discussions, premières rencontres avec les migrants, montage de
tentes, chapiteau, cuisines, etc.

Pas mal de voisinEs ont été rencontréEs, avec qui ça se passe plutôt bien.

Dans Calais, la flicaille ne guérira pas cette semaine de son sureffectif
chronique. Patrouilles incessantes dans toute la ville, des gens qui ont le
malheur de porter des piercings se font contrôler et on leur demande s’ils
vont au camp…

Ouverture «officielle» ce mardi.

 Site web du camp <http://calaisnoborder.eu.org/>
http://calaisnoborder.eu.org/

 Comment venir <http://calaisnoborder.eu.org/node/5>
http://calaisnoborder.eu.org/node/5

 Covoiturage <http://calaisnoborder.eu.org/node/14>
http://calaisnoborder.eu.org/node/14

 Programme des ateliers <http://calaisnoborder.eu.org/node/15>
http://calaisnoborder.eu.org/node/15

 Programme cinéma <http://calaisnoborder.eu.org/node/24>
http://calaisnoborder.eu.org/node/24

 Info en temps réel <http://identi.ca/calaisnoborder>
http://identi.ca/calaisnoborder

 Contacts <http://calaisnoborder.eu.org/node/4>
http://calaisnoborder.eu.org/node/4


 Tous au camp No Border à Calais du 23 au 29 juin 2009 !
<http://juralibertaire.over-blog.com/article-32945178.html>
  * <http://www.cnt-f.org/>Pas de frontières entre les travailleurs !*

 *Alors que les requins de la finance parcourent la planète librement en
classe affaire ou jet privé, ici pour armer une «rébellion» qui va protéger
les mines de diamant, là pour faire pression sur un gouvernement endetté
afin qu’il privatise son réseau de distribution de l’eau … les travailleurs
devraient s’arrêter devant les frontières que les États dressent entre eux
afin des les diviser et de les mettre en concurrence ? L’ouvrière licenciée
du nord de la France, le paysan chinois surexploité sur les chantiers de
«Pékin 2008», ou le Malien nettoyant de nuit les restaurants parisiens, ont
en commun la peur du patron, de la misère et du flic quand ils sont obligés
de migrer ou se révoltent face à la pauvreté qui les menace. Pour éviter que
cela ne les unisse, l’État et le patronat tentent de terroriser les
travailleurs : délocalisations, peur de l’immigration, enfermement des
migrants sont autant de murs que l’on construit dans nos têtes que de
centres de rétention à nos frontières, de contrôles au faciès, de
déportations violentes…*


En réalité, par la répression anti-syndicale dans les entreprises, et
l’intervention
policière systématique et massive lors de toute révolte sociale, l’État et
le patronat cherchent à faire de tous les travailleurs, chômeurs, ou
précaires, des sans-papiers, c’est-à-dire des sans-droits, des sans-voix,
exploitables en silence.

La chasse à l’étranger à Calais est une illustration particulièrement
violente de cette politique de terreur. C’est là que depuis la fermeture de
Sangatte en 2002 errent les migrants cherchant à rejoindre l’Angleterre,
traqués par les CRS jusque dans les bois où ils se réfugient. C’est là aussi
que  des militants associatifs tentent de leur porter assistance et sont
arrêtés régulièrement pour délit de solidarité. Donner un repas et une
couverture à un migrant qui dort dehors, c’est ce que le ministère de
l’Immigration appelle «l’aide au séjour irrégulier».

 Alors que la crise économique a révélé aux yeux de tous les vrais
responsables des licenciements, et de la précarité du travail,

 Alors que Besson, Sarkozy et consorts continuent d’agiter l’épouvantail
xénophobe de la lutte contre l’immigration, et de nous diviser entre
travailleurs français et étrangers,

 Alors qu’une véritable chasse à l’homme s’intensifie dans nos rues, nos
écoles, nos gares, et s’étend jusque dans les pays pauvres pour traquer les
migrants,

*La CNT appelle tous et toutes à participer au camp «No Border» de Calais du
23 au 29 juin 2009 pour échanger, créer des liens, et agir pour la liberté
de circulation, et pour faire tomber les murs qu’on dresse entre
travailleurs français et étrangers, avec ou sans papiers.*


 *Manifestation internationale pour la liberté de circulation le samedi 27
juin*
*Rendez-vous à 10 heures au Phare de Calais, boulevard des Alliés*

Confédération nationale du Travail <http://www.cnt-f.org/>, 22 juin 2009.




*Communiqué de la CGA d’appel au camp No Border*

Entre le 23 et le 29 juin se déroulera à Calais le camp No Border qui
revendique la liberté de circulation pour tous et toutes, la fin des
frontières et des contrôles migratoires.

La région de Calais est une zone­-frontière, physique mais surtout
symbolique, où se concentrent les effets désastreux de politiques
migratoires cyniques. Ces politiques migratoires sont conçues comme des
moyens de lutter contre les conséquences logiques de l’exploitation des
populations des pays pauvres par l’élite des pays « riches » : misère,
inégalités sociales, persécutions et conflits armés. Autant de bonnes
raisons pour quitter son pays d’origine malgré un vrai parcours du
combattant, alors que d’autres peuvent à leur gré traverser les frontières
pour aller d’une plage à l’autre.

Calais et son littoral reflètent particulièrement bien la violence de l’État
et du système de frontière européen. Harcèlement policier continu, rafles,
contrôles et arrestations arbitraires, destructions d’abris, tabassages, et
expulsions sont le quotidien des migrants qui survivent à Calais en
attendant leur passage en Angleterre.

A travers ce symbole, c’est bien contre l’ensemble des politiques des États
en matière d’immigration que nous luttons. De plus dans un contexte où les
luttes pour la régularisation des sans­-papiers sont en panne de dynamique
nationale, le camp No Border donne la possibilité de porter avec un certain
écho, un éclairage différent sur ces questions.

Pour ces raisons, la réussite de cette semaine est importante. De nombreux
groupes de la CGA participent localement aux luttes pour la régularisation
des sans­-papiers. C’est pour cela que la Coordination des Groupes
Anarchistes s’est mobilisée en amont à travers la forte implication du
groupe de Lille dans la préparation du camp à Calais et par l’organisation
de plusieurs soirées de soutien à No Border (Lille, Lyon, Toulouse,
Montpellier, le Mans). La Coordination des Groupes Anarchistes appelle tous
ceux et celles qui le peuvent à participer au camp No Border à faire de la
manifestation du 27 juin une réussite en revendiquant : la régularisation
immédiate de tou­te­s, la liberté de circulation et d’installation,
l’abolition de toutes les frontières !

*Le 20 juin 2009
Équipe des Relations Extérieures
de la Coordination des Groupes Anarchistes*



 No Border Calais : Terre d'errance, C'SUR et Salam vs LDH
<http://juralibertaire.over-blog.com/article-32845280.html>
  ***Terre d’errance s’associe à No Border*

 *Chers amis,
*


Terre d’errance Norrent-Fontes s’associe au camp No Border, qui se tiendra à
Calais du 23 au 29 juin.

Nous appelons particulièrement à participer à la manifestation du samedi 27
juin (rendez-vous à partir de 10h au Phare de Calais, boulevard des Alliés,
départ prévu vers 11h30).

Pour plus d’informations : http://calaisnoborder.eu.org/

Nous nous inquiétons cependant du climat de peur que sont en train d’instaurer
les force de l’ordre et certains médias.

Le camp No Border n’est pas un rassemblement de casseurs venus de
toute l’Europe,
mais une occasion de plus de poser la question des migrations
internationales et de l’inacceptable politique européenne en la matière.
Réfléchir et échanger : cela semble suffisamment effrayant pour que soit
orchestrée la campagne de désinformation en cours.

Vous trouverez ci-après le texte diffusé par No Border à ce propos.

Venez nombreux pour démontrer que ceux que scandalise la politique
européenne d’immigration et d’asile sont bien différents des «casseurs»
fantasmés par l’État et les médias.

 Pour l’association, Alexis Buys
Le 19 juin 2009.



*Le camp No Border expliqué par le collectif No Border*

 *Du 23 au 29 juin prochain, des centaines de personnes venues de
toute l’Europe
se réunissent à Calais pour participer à un temps fort d’échanges, de
rencontres, de réflexions et de mobilisations : le camp No Border.
*

 *Les habitantes et les habitants de Calais n’ont pas choisi d’accueillir ce
camp dans leur ville et une certaine confusion s’installe. En effet, face à
ce projet la police, les autorités et les médias dominants se sont empressés
de mener une campagne de désinformation visant à discréditer le projet en
lui donnant une allure de rassemblement de «casseurs».
*

 *Devant un tel discours, le collectif No Border tient à mieux expliquer son
projet, ses intentions, sa raison d’être.*


*Qui on est et qu**’est-ce qu’**on veut ?*

Le collectif No Border est avant tout un groupe de personnes indignées par l
’injustice sociale généralisée qui pousse des millions d’êtres humains sur
le chemin de l’exil. Indignées par la manière dont ces exiléEs sont géréEs,
répriméEs, persécutéEs, enferméEs, pour finalement être jetéEs ou exploitéEs
par des patrons bien heureux de trouver une main d’œuvre corvéable à merci.

Le traitement de la question des migrations s’est cantonné jusque-là à des
politiques européennes installant une répression et un contrôle toujours
plus féroces d’un côté, et une infantilisation et une victimisation des
migrantEs de l’autre. Nous rejetons en bloc cette vision sécuritaire et
misérabiliste. La justice sociale, la liberté de se déplacer et de s’installer
où bon nous semble ne doivent pas être réservées à une élite.

*Pourquoi Calais ?*

Nous n’avons pas choisi Calais par hasard. Cette ville incarne toutes les
conséquences d’une politique axée depuis des années sur le «tout
sécuritaire» : souffrances des populations migrantes, malaise au sein de la
population locale, enlisement de la situation. Nous voulons que ça change !

*Concrètement, il s**’**y passe quoi ?*

Pendant une semaine, un camp sera installé sur un terrain dans le centre de
Calais et s’y tiendront des ateliers-discussions, des soirées d’information
sur des sujets tels que «Migrations et changements climatiques», «Frontex :
l’agence européenne de contrôle aux frontières», ou encore «Le droit d’asile».
Des ateliers plus concrets seront mis en place, permettant par exemple un
échange de savoirs avec les migrantEs sur l’auto-construction. Par ailleurs,
des projections de films sur les pays d’origine des migrantEs de Calais
donneront l’occasion de mieux discuter avec les personnes concernées des
raisons de leur exil. Un journal spécialement réalisé pour le camp sera
distribué quotidiennement. Enfin, une grande manifestation réunira le samedi
27 toutes celles et ceux qui refusent la résignation, dénoncent la
persécution de nos frères et sœurs étrangerEs et souhaitent construire
ensemble une Europe ouverte où chacun a sa place et le droit de vivre
dignement quelle que soit son origine.

*Et la répression ?*

Nos revendications dérangent les autorités : parce qu’elles ouvrent les
perspectives d’un monde de justice sociale et d’équité entre les peuples
dont ne veulent pas les personnes au pouvoir, trop attachées au maintien de
leurs privilèges.

C’est pourquoi notre mouvement sera sans doute réprimé. C’est pourquoi l’État
est en train de mettre en place un énorme dispositif policier avec escadrons
de CRS, flics en civil, fouilles, arrestations arbitraires… Des méthodes que
beaucoup de gens connaissent déjà et que beaucoup d’autres subissent au
quotidien. Le but de cette rencontre n’est pas d’aller se battre contre la
police. Cependant nous serons solidaires les uns des autres en cas de
provocations ou d’attaques policières.

Si cette rencontre ne sera pas exempte de tensions et d’arrestations, les
habitantes et les habitants de la région n’ont rien à craindre des
participantEs du camp No Border : la lutte n’est d’aucune façon dirigée
contre eux, et c’est aussi l’objectif que d’aller à leur rencontre pour
échanger sur la situation à Calais. Il n’est pas nécessaire d’être d’accord
pour discuter : la contradiction est bienvenue.

Nous montrerons qu’il est possible de construire un mouvement de résistance
et de solidarité dans lequel les migrantEs, leurs soutiens ainsi que toutes
celles et ceux qui défendent la dignité pour toutes et tous pourront se
retrouver. La contestation et la dissidence ne sont pas des crimes ni des
actes de «terrorisme», mais bien une manière de garantir nos libertés, de
garder nos espoirs en vie, dans le souci de toutes et de tous, au-delà des
questions de race, de nationalité, de frontières, de religion, de sexe, d’âge
ou d’origine.

 *Bienvenue au camp No Border !*



*Communiqué de soutien à No Border

*

*Le C’SUR déplore l’entretien d’une véritable psychose organisée par les
Autorités à l’occasion de la venue des militants de No Border. (23-29 juin
prochains)*


Tout est fait pour inquiéter la population calaisienne. Nous assistons à une
véritable campagne de désinformation. Dans quel but est-elle orchestrée ? Le
désir des autorités n’est-il pas de créer un climat propre à déclencher des
débordements qui seront l’excuse à une répression violente et à une
criminalisation de ce mouvement ?

En vérité, la violence se trouve dans la manière dont les États traitent ces
hommes, femmes et enfants qui fuient la misère et la guerre. Traque, gazage,
persécutions, arrestations devant les écoles, rétention, expulsions en sont
l’expression insoutenable et inacceptable.

Sans oublier les centaines de migrants qui meurent chaque année en tentant
de rejoindre clandestinement notre Europe forteresse.

En conséquence, nous soutenons la démarche de ce mouvement qui se bat pour
le respect de la condition humaine.

 Le C’SUR (Collectif de soutien d’urgence aux réfugiés de Calais), 16 juin
2009.



*Communiqué de presse relatif à la tenue à Calais du camp No Border

*

*L’association Salam Nord/Pas-de-Calais considère que la tenue à Calais du
camp No Border offre une opportunité de dialogue et d’échanges sur la
question de l’immigration d’autant plus intéressante que depuis près de sept
ans l’État s’est toujours refusé à admettre la singularité de la situation
dans notre région, cherchant systématiquement à minimiser le nombre de
migrants présents et laissant croire que la répression ne pouvait être que
la seule réponse à apporter.*


Citoyens, organisations associatives, syndicales et politiques auront donc
la possibilité de débattre sur le fond sur la question de l’immigration.

Si l’association Salam Nord/Pas-de-Calais ne cautionne aucune forme de
violence, elle ne comprend pas la campagne de dénigrement menée *a priori* à
l’encontre des militants No Border. Comme les organisateurs du campement No
Border eux-mêmes, l’association Salam Nord/Pas-de-Calais souhaite que ce
forum se déroule dans un climat pacifique et n’acceptera pas que la tenue de
ce rassemblement puisse servir d’alibi à une répression accrue vis-à-vis des
migrants ni à une destruction de la Jungle.

Respectant ses objectifs essentiellement humanitaires, et attentive au
respect des droits fondamentaux de l’être humain, l’association Salam
Nord/Pas-de-Calais laisse à ses adhérents le libre choix de prendre part ou
non au campement No Border.

 Association SALAM Nord/Pas-de-Calais - Indymedia
Lille<http://lille.indymedia.org/>,
19 juin.



 *«(…) Côté associations qui soutiennent les migrants, on est partagé. La
Ligue des droits de l’Homme, Emmaüs, Médecins du monde et le Secours
catholique se désolidarisent des No Border, craignant une “utilisation des
réfugiés” qui, au final, risque surtout de leur faire du tort.»*

 *Nord-Éclair <http://juralibertaire.over-blog.com/article-32802720.html>*,
18 juin.


*Lettre ouverte à la Ligue des droits de l’Homme*

 *La Ligue des droits de l’Homme, Emmaüs, Médecins du monde et les
institutionnels contrent l’ouverture des frontières.*


SôS Soutien ô Sans-Papiers déplore des prises de positions irresponsables à
la veille d’un rassemblement majeur à Calais en faveur de l’ouverture des
frontières.

Alors qu’une campagne de peur et de criminalisation d’un mouvement pacifique
est lancée par le pouvoir contre un mouvement «clandestin, qu’il ne connaît
pas» (dixit Bousquet), la LDH et les siens décident de s’exprimer pour
alimenter la psychose.

Belle initiative courageuse que de hurler avec les loups ! Gageons que cela
n’a rien à voir avec les subventions allouées par le ministère du racisme d
’État à la Ligue qui de toute facon representent largement moins de la
moitié de son budget.

Les revendications de fermeture des camps pour étrangers, d’ouverture des
frontières et de régularisation des sans-papiers ne sont pas des
revendications radicales mais de raison élémentaire au regard des droits de
l’Homme.

SôS Soutien ô Sans-Papiers dénonce ceux qui gouvernent par la peur et tous
les va-t-en-guerre.

Nous réaffirmons notre soutien à l’installation et la tenue du camp No
Border, qui depuis dix ans organise ces rencontres et échanges solidaires.

SôS Soutien ô Sans-Papiers, 19 juin.
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