[Dissent-fr-info] Appel à perturber le "Forum social mondial" de Dakar en février 2011

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Thu Dec 16 01:50:21 UTC 2010


  Appel à perturber le "Forum social mondial" de Dakar en février 2011
<http://juralibertaire.over-blog.com/article-appel-a-perturber-le-forum-social-mondial-de-dakar-en-fevrier-2011-60608919.html>



*Voici un appel lancé depuis Bamako, à aller perturber le «Forum social
mondial» qui doit se tenir à Dakar en 2011. Malgré ses défauts, je crois
qu’on peut dire que jamais, depuis qu’existent de tels «forums», une telle
conscience critique n’avait encore surgi des profondeurs du «tiers-monde»,
pour venir ainsi contester publiquement, au nom même des immenses espoirs
qu’il a pu susciter, le plus récent spectacle de la contestation
mondialisée. Quoi qu’il en soit, si les «réseaux» subventionnés des bons
Pères blancs qui font «leur business sur le dos des peuples opprimés»
croyaient pouvoir cette fois parader et pérorer bien à l’abri de toute
manifestation «autonome» et radicale, c’est raté, et il n’est pas besoin
d’être grand clerc pour en déduire que l’étouffer dans l’œuf va faire
désormais partie des préoccupations principales des organisateurs. Mais
auront-ils les moyens d’acheter tous les contestataires du Sénégal ?*





*Le FSM 2011 ou la grande exhibition des réseaux*



— Le FSM (Forum social mondial), vaste mouvement des peuples pour la justice
sociale a été une initiative à la fois rénovatrice, historique et dynamique.
Cependant, le FSM n’est pas un fait de hasard. Il est la suite logique des
luttes des peuples contre toutes les formes de domination impérialiste et
capitaliste. Le FSM au départ a permis la naissance, et le renforcement tant
aux niveaux nationaux qu’au niveau international, des mouvements, et
organisations de lutte pour la défense des droits humains, et pour un monde
alternatif au système capitaliste. Il a suscité de l’espoir dans de nombreux
pays, et pour des milliers des personnes.



— Grâce aux efforts, au courage, et la clairvoyance des peuples en lutte
contre la domination impérialiste, la mondialisation des luttes, n’a été
qu’une réponse ferme à la mondialisation néolibérale et capitaliste. C’est
en réponse à la «mondialisation capitaliste» en rapport avec les
bourgeoisies nationales parasitaires ; que les «peuples épris de justice»
ont décidé en toute autonomie de créer un espace de lutte de tous les
peuples pour poursuivre la lutte anti- capitaliste, pour la justice sociale,
la paix dans le monde, le partage égal et démocratique des richesses, la
liberté d’expression, l’accès aux droits fondamentaux de l’homme, la libre
circulation ; contre l’injustice sociale, la guerre dans le monde, les
inégalités sociales, la répression de la liberté d’expression, la
suppression des libertés de circulation et de mouvement… ; que le système
capitaliste, néolibéral et impérialiste impose au monde entier, tout en
détruisant l’environnement.



— Le FSM a mis également la lumière sur plus d’une lutte sociale pourtant
restée dans l’ombre à cause des politiques d’isolement que «les décideurs
politiques, les États» pratiquent sur celle-ci afin de tuer le poussin dans
l’œuf, et de noyer le poisson dans l’eau. Les exemples de lutte des peuples
indigènes en Amérique latine, les populations réfugiées dans le monde
entier, les sans papiers en Europe et ailleurs, les précaires, les
travailleurs licenciés en sont les exemples, et les évidences empiriques.
S’ajoute à cela les forums locaux, sous-régionaux, continentaux, les actions
spontanées et organisées pour dénoncer les pratiques inhumaines du
capitalisme qui est à la base des mesures a-démocratiques, impopulaires en
Afrique, en Europe et partout ailleurs dans le monde.



— Le FSM, et ses ramifications (les forums locaux et continentaux), a permis
également aux peuples muselés par les bourgeoisies nationales, les
dirigeants corrompus en complicité avec le capital financier international,
d’opposer une résistance à toute politique anti-peuple, et visant à faire de
ce dernier un «spectateur» marginalisé.



— Les forums organisés çà et là ont consolidé une société civile mondiale et
dynamique prête à passer à tout moment à l’action pour dénoncer le système
néolibéral dans le monde entier. Le coup d’envoi est ainsi donné. Les
crypto-forums se sont multipliés comme des champignons, poussent et tombent
tels des feuilles séchées. Cela ne se fera pas sans risque. Des individus,
des organisations, des réseaux connus par leur sectarisme desséchant en
Europe se sont réunis et ont alors noyauté, infiltré la lutte des peuples,
et en ont fait leur fonds de commerce, et leur business sur le dos des
peuples opprimés.



— De par leur position, ils se sont fait les porte-parole nationaux et
internationaux des sans- voix, des masses, et des organisations de luttes
locales. Ils se sont spécialisés et expertisés dans le lobbying, la
recherche de financement pour «qu’il y ait une solidarité concrète»
disent-ils autour des luttes locales en Afrique, et ailleurs tout en tenant
un discours stérile, et développer le sectarisme en utilisant le «les
masses», non seulement les uns contre les autres, mais aussi contre les
militants qui luttent au quotidien pour la défense des droits humains.



— Ainsi, ils se positionnent et approprient «les discours locales et les
internationalisent en leurs profit de réseaux». Ils affichent leur arrogance
certaine vis-à-vis de ceux qu’ils prétendent soutenir et aider. Ils se
positionnent en donneurs de leçon de principes, de stratégie, de
mobilisation et de discours à tenir. Ils se servent des uns pour se faire un
pied sur la «terre- sauvage» en Afrique et ailleurs. Ainsi, les réseaux
veulent avoir leur «espace vital africain» comme ce fut le cas lors de la
conférence de partage colonialiste de Berlin en 1885.



— Ces réseaux type No-Vox livrent ainsi entre eux une lutte féroce pour
davantage garder et consolider leurs chasses gardées. Ils se servent des
associations au Mali, au Burkina, au Togo, au Bénin, au Congo… pour non pas
les aider, et les soutenir face à la répression de la bourgeoisie nationale,
et les dirigeants alliés du capital financier international, mais seulement
consolider leur position, développer leur renommée…



— Ainsi les carnets d’adresses garnis et remplis, ils voyagent un peu
partout en Afrique et ailleurs multipliant les forums au Mali, au Burkina,
par exemple pour qu’ils puissent se tailler un rang prestigieux au sein du
FSM au moment du bilan. Ils animent des conférences, des séminaires, des
colloques, et se transforment ainsi en des pires experts comme ceux des
institutions financières internationales, qui visitent les pays, et dressent
quelques rapports dans des hôtels quatre étoiles, et décident ainsi du sort
des peuples africains.



— Ils ne se limitent pas là, ils se mêlent entre frères et sœurs d’un même
pays, d’un même continent pour les «diviser» davantage, et faire échouer des
luttes locales dans le but de les orienter vers la lutte stérile afin qu’eux
puissent rebondir toujours, toujours et toujours.



— En Afrique, il ne faut rien occulter non plus. Elle n’est pas non plus
l’éternelle victime qu’elle prétend d’être. Il ne faut pas en même temps
mettre tous les échecs, les faiblesses de l’Afrique sur le dos d’autrui, car
; ce discours aussi a fait son temps. Elle doit être prête et courageuse à
assumer toutes ses responsabilités, ses échecs, ses erreurs, ses réussites,
ses espoirs sans qu’elle soit influencée.



— C’est dans cet état d’esprit que le Mouvement des Sans
Voix<http://www.mouvementdessansvoix.com/>(MSV), l’organisation de
contre pouvoir autonome des partis politiques, et
les syndicats, autonome du conseil national, international, et les
représentants du FSM se rendra à Dakar en février 2011 comme une étape
importante dans la lutte contre le système capitaliste.



— Le MSV adhère aux mobilisations sociales, et aux préparatifs organisés, et
mis en œuvre par les organisations africaines en toute autonomie des réseaux
clientélistes, et les comités d’organisations du FSM tant au niveau mondial,
continental, et même national. Dakar est une étape importante dans la lutte
contre le système néolibéral, et non un lieu d’exhibition et un «tournant
décisif» pour la survie des réseaux, et des prétendus leaders d’opinion.



— Le MSV, sans chercher à s’exhiber, ni à faire des démonstrations
spectaculaires et pompeuses, fera de Dakar un lieu de résistance, et de
lutte permanente des peuples de l’Afrique jusqu’à la victoire de l’homme sur
le capital. À dégager ensemble dans le long terme des stratégies de lutte,
et des perspectives alternatives à la mondialisation.



— Les frères et sœurs «Sans-voix» de l’Afrique et d’ailleurs, vous valez
mieux qu’une vaste armée d’hommes et de femmes importes et exportés à Dakar
par la grâce des réseaux. Que nul n’oublie notre férocité de militants
anti-capitalistes, et pour une Afrique digne et prospère.



La lutte continue…



Pour le Mouvement des sans voix <http://www.mouvementdessansvoix.com/>,
Tahirou Bah, Secrétaire général -  5 novembre 2010.
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