[Dissent-fr-info] Le G20 capitaliste attaqué dans les rues de Toronto

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Sun Jul 4 20:57:43 UTC 2010


6/28/10  Le G20 capitaliste attaqué dans les rues de
Toronto<http://nooneisillegal-montreal.blogspot.com/2010/06/le-g20-capitaliste-attaque-dans-les.html>

<http://4.bp.blogspot.com/_-eDspZ5Y4fA/TCgyAcsAnvI/AAAAAAAAAYM/OTP1BhK8ohg/s1600/blogimage.jpg>TORONTO
26 Juin 2010 - L'intersection de King et Bay est la capitale financière du
Canada. Dans le quadrilatère formés par ces rues infâmes, au milieu des
gratte-ciel emblématiques, sont situés les sièges sociaux des banques,
corporations, entreprises de relations publiques et cabinets d'avocats qui
aident à diriger le capitalisme mondial. King et Bay, à Toronto, est le cœur
du capitalisme colonial canadien, qui projette sa misère partout dans le
monde, grâce à l'exploitation minière, la foresterie et d'autres entreprises
d'extraction des ressources.

[la version originale en anglais:
http://nooneisillegal-montreal.blogspot.com/2010/06/g20-capitalism-is-attacked-in-streets.html
 ]

Alors que les dirigeant-e-s du G20 avaient prévu se rencontrer derrière une
cage d'acier et une opération de sécurité sans précédent de 1 milliard de
dollars, un fort contingent de milliers de manifestant-e-s s'est rassemblé
pour défier le Fortress Toronto de Stephen Harper.

Un contingent de plus de 1000 personnes, représentant divers mouvements de
luttes communautaires à Toronto, en Ontario et partout au Canada a convergé
dans un cortège intitulé «Get Off the Fence».

Des militant-e-s et des organisateurs et organisatrices communautaires
représentaient des syndicats de base, des groupes de justice pour les
migrant-e-s, de solidarité autochtones, contre la brutalité policière, de
justice écologique, de justice pour les queers et les trans, de lutte contre
la pauvreté, anti-guerre, anti-occupation, anticapitalistes, féministes,
anarchistes , et bien d'autres luttes et campagnes. Nous sommes unis,
apprenant et s'inspirant les un-e-s des autres. Nous sommes enraciné-e-s
dans nos communautés.

Le contingent radical d'aujourd'hui s'est séparé de la marche syndicale
«People First» (qui prévoyait marcher en boucle de Queen's Park à Queen's
Park, une zone de manifestation permise et désignée par la police). Mené par
la fanfare montréalaise Chaotic Insurrection Ensemble, le contingent a pris
la rue, et occupé un grand espace au sein de la marche syndicale. Le long de
la rue Queen, les manifestant-e-s ont tenté plusieurs fois de percer les
lignes de police, seulement pour se retrouver face à face avec l'anti-émeute
qui frappait et ensanglantait les manifestant-e-s à coups de matraques et de
boucliers.

Sans se décourager, les manifestant-e-s ont attendu que la marchePeople's
First continue jusqu'à l'avenue Spadina, où le contingent radical a fait
demi-tour et s'est dirigé vers l'est, le long de la rue Queen, pendant que
des manifestant-e-s se livraient à des destructions de propriété de
corporations, incluant des magasins Starbucks et Nike le long de la rue
Queen. Parfois à la course, à d'autres moments arrêtée pour favoriser le
regroupement, la manifestation a été en mesure de marcher vers le sud sur la
rue Bay, jusqu'à la capitale financière du Canada au coin Bay et King.

Aux cris de «pas de G20 sur des terres autochtones volées», et «pas de
frontières, pas de nations, arrêtons les déportations», il y avait des
ovations au milieu du bruit de vitre brisée, alors que la destruction ciblée
des biens de criminels corporatifs bien connus continuait sur Bay Street. La
manifestation s'est poursuivie vers l'est sur King jusqu'à Yonge, puis de la
rue Yonge à Dundas Square.

Commentant la destruction de propriété, un journaliste du Toronto Star a
écrit : «Pour la plupart, leurs cibles sont spécifiques et symboliques :
tandis que la foule prenait d'assaut la rue Queen, ils ont attaqué des
voitures de police, des banques et d'autres grandes corporations. Pourtant,
ils ont laissé intact un magasin de disques, une taverne locale et une
boutique de matériel indépendants.»

La plupart des cibles sont des symboles des nombreux retards éthiques d'une
société dans laquelle la richesse est systématiquement arrachée aux
personnes pauvres et racialisées qui la produisent, et reste concentrée dans
les mains de quelques grandes corporations, des banques et des élites
globales. Plusieurs voitures de police ont également été détruites par des
manifestant-e-s, beaucoup d'entre eux et elles ressentant de la colère après
une semaine de perquisitions illégales, d'arrestations et de violence
arbitraire qui ont fait mal à plusieurs personnes, même durant les
manifestations pacifiques de vendredi.

* * * * * *

Plus tôt dans la journée, des organisateurs et organisatrices communautaires
clés et des militant-e-s des groupes anarchistes et anticapitalistes ont été
ciblés pour des arrestations matinale (y compris au moins deux membres
de Personne
n'est illégal basés à Toronto et à Montréal, ainsi que des organisateurs et
organisatrices duToronto Community Mobilization Network). Malgré les
arrestations préventives et la pluie, les organisateurs et organisatrices et
les militant-e-s se sont regroupés et ont improvisé ensemble pour prendre
les rues de Toronto.

La répression de «l'État policier à un milliard» de Toronto a montré que les
libertés civiles peuvent être suspendues à volonté. Elles ont été
officiellement suspendues dans les 5 mètres entourant la cage d'acier du
G20, mais, officieusement, partout ailleurs. L'État policier du G20 de
Stephen Harper a vu des arrestations arbitraires, des passages à tabac, des
perquisitions et saisies (y compris un parapluie confisqué hier, aujourd'hui
surnommé «le parapluie à un milliard de dollars»).

Les cages d'acier de Fortress Toronto sont un microcosme de l'apartheid
mondial, où l'élite se rassemble derrière des lignes de police, tandis que
le reste d'entre nous doit survivre dans un État policier. Toronto a connu
un avant-goût de ce que la majorité du reste du monde vit sur une base
quotidienne.

Nous vivons dans un monde qui est défini par et maintenu par la violence,
une violence que les leaders intéressés du G8/G20 perpétuent et nient en
même temps. Cette violence est vécue quotidiennement par ceux et celles du
sud. Elle est vécue par les autochtone au «Canada» et dans le monde entier,
qui font face à la destruction continue de leurs cultures et de leur
environnement par des sociétés minières, des méga-barrages, et d'autres
forces de la colonisation continue. Elle est vécue par les personnes
racialisées qui sont harcelées par la police. Face à cette violence sociale
extrême qui est une réalité quotidienne, on ne peut verser de larmes pour
les voitures et les fenêtres brisées par ceux et celles qui en ont assez des
forces profitant de leur exploitation.

La clôture n'est pas tombée aujourd'hui, mais les intérêts que le G20
protège sur Bay Street ont été attaqués. Nous nous organisons tous les jours
dans nos communautés. Mais ces luttes communautaires se sont également
rencontrées aujourd'hui, pour quelques heures, pour défier avec
courage la Fortress
Toronto d'un milliards de dollars de Stephen Harper et l'ordre du jour du
G20.

Par Robyn Maynard et Jaggi Singh, membres Personne n'est illégal-Montréal et
la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC 2010)

[Traduction française réalisée par le secrétariat externe de l'Union
communiste libertaire (UCL)]

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mention de la source et un lien vers le site web suivant:
http://nooneisillegal-montreal.blogspot.com ]
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