[Dissent-fr-info] 2 textes sur la manif de samedi a paris ou une fois de plus les SO ont fait le boulot des keufs

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Tue Oct 19 02:06:32 UTC 2010


*En France, comme en Belgique, tout les uniformes ne sont pas bleus !*

*SOlidarité !? qu'y disaient a la CGT...*

Samedi 16 octobre 2010, place de la bastille vers 17h30 : alors que la
manifestation contre la réforme des retraites traversait dans un calme
apparent la place de la Bastille nous (5 simples manifestants) étions sur la
gauche d'un rassemblement de sans papiers non affiliés à aucun syndicat,
avec pour unique banderole : "régularisation de tout les sans papiers".
Nous vîmes passer devant nous un groupe de 20 individus, au brassard en
tissus noué rouge et autocollant CGT, ramassant au sol tout se qui pouvait
servir de matraque et les rangeant sous leur manteau ! Ils repoussèrent sans
ménagement la banderole de sans pap' déployée. Surpris, nous nous sommes
interposés et avons demandé des explications au groupe aux brassards rouges
(apparemment le "S.O. CGT-UD 75"- l'agresseur cité ci-après est
reconnaissable avec ses oreillettes sur cette photo de 2006:
http://www.flickr.com/photos/gilles_itzkovitchklein/125176676/in/photostream/)
afin de connaitre le pourquoi de leur action et l'utilité d'un tel
arsenal...

 Au cours de la discussion, plus ou moins à sens unique (nous leur posant
des questions, eux nous répondant par des insultes), nous avons remarqué
quelques gazeuses lacrymo mal dissimulées sous les vestes, en plus des
matraques dans les manches. Là, alors que nous commencions à nous écarter,
le chef de la petite bande armée envoya un coup de pied sauté sur l'un
d'entre nous. S'ensuivit un violent échange de coups, fatal à notre égard
puisqu'ils étaient 20 sur 5 personnes non armées. Celui d'entre nous qui
tomba au sol, fut rudement molesté a coups de latte dans la face. Les
badauds et les manifestants, interloqués par un tel déchainement de haine,
commencèrent à s'attrouper autour de cette scène et à poser des questions
embarrassantes. Notamment une militante de RESF qui, après avoir enregistré
toute la scène, se mit a les interviewer (on vous fera parvenir
l'enregistrement dès que possible). La joyeuse troupe armée pris le large au
loin dans la manif, au son des applaudissements ironiques des témoins ébahis
venu nous sortir de là ! Un instant plus tard arriva à notre hauteur un
cortège CGT, au son des mégaphones on pouvait entendre : "SO, SO, SO,
SOlidarité  avec les sans papiers".

 Ce n'est pas la première fois que de tels évènements se produisent. Les
faits stricts sont que la CGT a une main armée, une section fasciste pour
faire le sale travail, pour intervenir là ou la BAC ne le peut. Syndiqués et
sympathisants doivent tous savoir quels moyens la CGT est prête à mettre en
oeuvre pour conserver son pouvoir.

Photos :

http://img227.imageshack.us/slideshow/webplayer.php?id=41984362.jpg

*Quelques militantEs*

Rappel : http://tvbruits.org/spip.php?article1532




Communiqué : L’état et les patrons ne comprennent qu’un seul langage...
Depuis plusieurs jours de multiples initiatives fleurissent partout :
blocages de lycées, de gares, de raffineries, d’autoroutes, occupation de
bâtiments publics, de lieux de travail, de centres commerciaux ; coupures
d’électricité ciblées, saccages de permanences électorales et de mairies…

Dans chaque ville, ces actions viennent intensifier le rapport de force et
montrer que nombreux sont ceux qui ne se satisfont plus des formes
d’actions et des mots d’ordre imposés par les directions syndicales. En
région parisienne, parmi les blocages de lycées et de gares, les grèves
dans les écoles primaires, les piquets d’ouvriers devant les usines, des
assemblées interpro et des collectifs de luttes se tiennent pour tenter de
casser l’isolement et les séparations catégorielles. Leur point de départ
: l’auto-organisation pour répondre à la nécessité de nous approprier nos
luttes sans la médiation de ceux qui prétendent parler au nom des
travailleurs. Nous sommes nombreux à ne pas nous organiser selon les
formes traditionnelles de la grève sur un lieu de travail et pour autant à
vouloir contribuer au mouvement général de blocage de l’économie. Car ce
mouvement est aussi une occasion pour aller au delà de l’unique
problématique des retraites, poser la question du travail, développer et
construire ensemble une critique de l’exploitation.

A partir de ces questionnements, avions, ce samedi, décidé d’occuper
l’Opéra Bastille. Il s’agissait de perturber une représentation
retransmise en direct à la radio, jouer les troublions dans un lieu où
circule la marchandise culturelle et d’y organiser une assemblée. Nous
nous sommes donc retrouvés à plus d’un millier place de la Nation autour
des banderoles «  les patrons ne comprennent qu’un langage : grève,
blocage, sabotage » et « contre l’exploitation, bloquons l’économie » avec
aussi l’envie de déborder le cadre étroitement délimité de la manif
syndicale. Nous avons remonté la fin du cortège à contre-sens afin de
rejoindre le lieu de l’action, pour nous retrouver finalement en
manifestation libre bien qu’entouré d’un dispositif policier imposant.
Assez rapidement, plus d’une centaine de flics en civils aidés par le
service d’ordre des syndicats ont scindé le cortège en deux, empêchant un
certain nombre de personnes de nous rejoindre. À coups d’œufs et de
pétards, nous avons autant que possible éloigné la flicaille de notre
manif et accessoirement laissé quelques traces sur notre chemin. Rappelons
au passage à ceux qui ne trouvent rien de mieux à faire que de spéculer
sur des policiers infiltrés à partir des images volées par les
journaflics, qu’il n’est pas question de pleurer sur deux vitrines de
banques dont l’attaque ne constitue qu’une faible réponse à la violence du
capital.

À l’arrivée à Bastille, pression policière et la confusion aidant, seule
une cinquantaine de personnes ont finalement pénétré dans l’opéra tandis
que les autres choisissaient de se disperser. Les flics qui s’étaient
déployés sur la place sont parvenus à arrêter une quarantaine de personnes
qui ont été emmenés en garde à vue dans plusieurs commissariats. Lundi
soir, la plupart ont été libérées, mais au moins 5 autres ne le sont pas
et passent devant le juge ce mardi et seraient inculpées de attroupement
armé et dégradations en bande organisée. Comme toujours, le pouvoir fait
le choix de taper vite et fort, espérant accentuer ou créer des
séparations (entre syndicalistes raisonnables et « jusque boutistes »,
entre lycéens et casseurs…) et briser tout ce qui participe à faire
émerger un véritable rapport de force contre l’état et les patrons. La
police dégaine flashball et tonfas contre les lycéens un peu trop
énergiques ; les ouvriers des raffineries subissent les assauts des flics
mais aussi les menaces directes de poursuites et de réquisition par le
préfet ; les manifestants énervés qui auront décidé de ne pas se disperser
dans le calme risquent la prison ferme comme à St-Nazaire. Depuis le début
du mouvement, plus de 1 000 personnes ont déjà été interpellées...

La multiplication des initiatives échappant aux traditionnels fossoyeurs
des luttes apporte un démenti clair à tous ceux qui voudraient isoler des
moutons noirs et empêcher la contestation de remettre en cause ce qui est
quotidiennement accepté, au delà du nombre d’années de cotisation. Ces
actions nous permettent d’entrevoir la possibilité d’un mouvement où les
luttes corporatistes sont dépassées, où les bureaucrates perdent pied, où
la lutte ne se limite pas à de prétendus acquis.

Il Y A BIEN PLUS À PRENDRE QUE CE QU’ON VEUT NOUS FAIRE CROIRE !
ARRÊT DES POURSUITES. LIBERTÉ POUR TOUS...

contact : turbin at riseup.net

http://paris.indymedia.org/IMG/pdf/tract.pdf

=^_^=
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