[Dissent-fr-info] 2 textes sur la manif de samedi a paris ou une fois de plus les SO ont fait le boulot des keufs

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Tue Oct 19 23:55:28 UTC 2010


Ci-joint un texte d'un témoin qui préfère rester anonyme pour des raisons de
sécurité.

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Au SO de la CGT, pas de grève pour le coup de trique

La manif nationale du 16 octobre avait pour objectif d’amplifier et
d’intensifier la « convergence des luttes » contre la réforme des retraites
et , à travers elle, contre toute la politique autoritaire, conservatrice,
capitaliste, antisociale, xénophobe, du gouvernement français. Bernard
Thibault a même fait l’effort de dire qu’ « il faut accepter la diversité
des mouvements pour permettre l’ancrage de masse de la contestation ». Or il
se trouve que le service d’ordre de la CGT, a fait ce jour là un gros effort
dans une toute autre direction que celle proclamée par le secrétaire général
.
Ce 16 octobre, à la Bastille, sur le trajet d’un  des deux cortèges de la
manif République-Nation, les sans –papiers de la CSP75(coordination des sans
papiers de Paris), ont pris position au pied de la colonne , déployant leur
banderole pour « la régularisation de tous les sans-papiers », chantant
leurs slogans , « on n’est pas dangereux , on est en danger », « sans
papiers, français, travailleurs, tous unis », soulevant les applaudissements
et l’approbation de la foule qui défile. Au terme de deux heures de cette
participation festive et tambourinante, les  sans papiers décident de se
rapprocher du cortège pour se mettre à marcher ensemble vers Nation.
C’est alors que le SO de la CGT fait son apparition instantanée et bloque le
passage sous prétexte qu’il faut laisser de l’espace au déroulement de la
manif. Les sans papiers ne se laissent pas repousser facilement et
continuent à manifester , mais cachés derrière le « cordon  sanitaire » des
gros bras de la CGT . Il ne faut pas longtemps pour que les sans papiers
ressentent comme insupportables la brutalité et l’humiliation de cette
situation. Ils décident alors de glisser d’une centaine de mètres en
arrière, le long du cortège, pour trouver l’ouverture. Pas pour longtemps.
Le SO revient à la charge, cette fois bien plus décidé encore d’empêcher que
la jonction se fasse des sans papiers à la manif. Tout autour, de nombreux
manifestants protestent. Les injures commencent à fuser  , « collabos »
,« fascistes ! », « nazis !». Les sans-papiers, dégoûtés, décident alors de
quitter la manif et refluent vers le centre de la place pour organiser leur
départ. « On en a marre d’être traités comme des sous-hommes ! » dit l’un.
Un autre : « On est de toutes les manifs par solidarité, et voilà la
réponse ! ». Un troisième : «  ils continuent à nous faire payer
l’occupation de la Bourse du travail en 2008-2009 ». Les nombreux témoins de
cette « expulsion » enragent, les insultes redoublent. C’est alors que, très
vite, le SO prend pour cible deux jeunes soutiens aux sans papiers, et en
quelques secondes, ils sont quinze ou vingt à les cogner, tabasser à coups
de matraques et de bâtons, des témoins interviennent et se font repousser
violemment , la charge est d’une brutalité extrême, les deux jeunes sont
couverts d’ecchymoses. Le  SO reprend sa place  le long du cortège. Les
quelques témoins que nous sommes à venir leur demander des comptes se font
repousser par un argument servi à chaud : « question de sécurité, vous avez
pas vu que l’un d’eux allumait un engin incendiaire ? ». Rien de tout cela,
bien évidemment. Le SO s’arrache alors de  la place de la Bastille en
bataillon groupé, d’un pas de brutes qui sont le déshonneur de la CGT.
Les deux jeunes ont trinqué. Mais il est sûr que ce sont les sans –papiers
de la CSP75 qui étaient visés . Pourquoi vouloir empêcher ces sans –papiers
de participer comme tout le monde à cette manifestation  de masse ? C’est
bien sûr parce qu’ils sont pris l’initiative de vouloir défendre leur cause
de manière autonome, sans être « chapeautés » par un syndicat, par la CGT en
l’occurrence, qui a sa propre stratégie sur la lutte des sans-papiers .
C’est aussi parce que l’occupation qu’ils ont faite de la Bourse du Travail
en 2008-2009 demeure pour la CGT, qui les en expulsa par la manière forte,
une faute tactique impardonnable, se trompant d’ennemi, en s’attaquant à la
Maison des syndicats plutôt qu’au patronat . C’est aussi , pour la CGT,
qu’il entre dans ses objectifs au regard du mouvement social actuel de
démontrer au pouvoir, comme à l’intersyndicale, qu’elle est décidemment aux
commandes. Quoiqu’il en  soit, on ne saurait d’aucune manière tolérer le
recours à la violence contre des camarades de lutte, ici contre les sans
papiers et leurs soutiens, et la direction de la CGT serait bien inspirée de
dissoudre ce SO qui n’est apparu pour rien d’autre, ce samedi à la Bastille,
que comme une milice de petites frappes ouvertement racistes.

+

*Tout les uniformes ne sont pas bleus... 2e épisode : Merci qui ? Merci la
CGT !*

 [Témoignage. Si vous avez d’autres détails, n’hésitez pas à compléter]

Aujourd’hui Mardi 19 Octobre 2010, Nous sommes dans le cortège étudiant
unitaire, avec le PS juste devant nous. Quelques slogans dérisoires fusent
"Socialos, on vous voit pas souvent, mais bon là, on est contants", et
autres trucs du même style. L’ambiance est bon enfant malgré les socialos
qui tirent la tronche. De petits attroupements de lycéens circulent dans les
cortèges étudiants et lycéens, et juste à coté de nous.

Il est environ 15H00, et nous sommes à hauteur de la société générale, en
face du métro Gobelins, ligne 7.

Nous voyons alors une petite bousculade et comprenons qu’il y a eu une sorte
de chahut entre quelques lycéens. Certains parlent d’une baston pourrie,
d’autre d’une tentative minable de dépouille. Rien de bien méchant, mais en
curieux quand même, nous nous rapprochons. C’est là que nous voyons le SO de
la CGT, qui était à proximité, débouler et s’improviser justiciers comme ils
savent le faire : en chargeant tout ce bouge et en cognant.

Soyons clairs, quelques minutes plus tard, les jeunes des lycées nous diront
" ils nous ont tous chargé comme ça, d’un coup, sans distinction : ils ont
foncé sur nous et nous ont éclaté !". S’en suit une bousculade, le SO CGT
matraque à tout va, panique, mouvement de foule, les gens se piétinent et
plusieurs personnes tombent à terre, dont une lycéenne en pleurs, qui
n’arrive plus à se relever. On fait de la place pour la laisser réspirer, et
là : viens la colère.

Le SO CGT, environ une 20ene (peut être plus), tous grands avec leur
brassards rouges et leur autocollants cgt, armés de barre en bois et de
téléscopiques, ainsi que de lacrymogènes dites "familiales" (grand modèle),
est désormais regroupé en bloc compact devant la société générale. Les
insultes fusent, des étudiants, lycéens, et même des syndiqués leurs
demandent pourquoi ils ont fait ça, l’air ébahi et en leur montrant les gens
tombés par terre et les lycéens qui pour certains cherchent encore à
comprendre ce qui s’est passé. Aucune réponse. Seulement des insultes de
leur part, des doigts d’honneur. La foule commence à s’énerver, plusieurs
personnes leur crachent dessus et un groupe commence à gueuler
"SOCIAL-TRAITRES ! SOCIAL-TRAITRES" en les pointant du doigt. Quelques
canettes de bière leur volent dessus. Plusieurs personnes leur hurlent
dessus. Certains lycéens remontés s’énèrvent "il faut les défoncer ! Ils
nous ont tappé sans raison, c’est des oufs !".

Sentant la pression monter, le SO sort les gazeuses et allume encore la
foule en se frayant un chemin à coups de barre de bois et de matraque et
disparait dans la panique pour rejoindre leur cortège... Une vieille dâme
dira " ça fait 40 ans que ça dure. Les flics devraient leur filer un
salaire, au moins ce serait plus clair".

Quelques minutes plus tard, des lycéennes d’un lycée en banlieue (je ne sais
plus où) iront expliquer à une journaliste et sa caméra "On s’est fait
tappées et gazées pour rien par leur SO. C’est déjà les mêmes qui avaient
expulsés les sans-papiers de la bourse du travail. Merci le PS, merci la
CGT, merci la bourgeoisie." un autre s’esclaffe " ils nous ont tappé parce
qu’on ressemble pas à des petits blancs parisiens : c’est des racistes
madame !". " Vous allez les diffuser ces images là ?".

Les yeux qui piquent nous regagnons notre cortège en pestant. Pour la
première fois de ma vie, je me suis fait gazé par autre chose que des
flics : quelle différence ?

En effet, tout les uniformes ne sont pas bleus. Et le SO de la CGT devra
finir par rendre des comptes...

Une phrase qui m’a choqué : alors que ces gros bouffons venaient de
matraquer des lycéens (vous savez, les futurs prol qu’on déstine à crever au
boulot), un gars en colère s’adresse à eux "vous frappez des gens qui sont
de la même classe que vous. Vous êtes des ennemis. Vous agissez contre le
prolétariat". Un vieux du SO, hargneux, lui rétorque "Ta gueule ! tu sais
même pas ce que c’est que le prolétariat !". On dirait une réplique de film.
Malheureusement, c’était cette après-midi en pleine manif parisienne.

*Signé : Un ex-étudiant, "demandeur d’emploi" comme on dit, et gréviste,
accessoirement.*

http://paris.indymedia.org/spip.php?article3559


Le Service d’ordre U.N.E.F contrôle les lycéens, étudiants et journalistes

Aujourd’hui, Mardi 19 Octobre 2010, à Paris pendant la manif, on a pu voir
l’intervention d’un nouveau Service d’ordre ,estampillé UNEF
principalement,encadrer, canaliser, diriger... molester et censurer,
lycéens, étudiants et... journalistes.

Vers 14H00, à la jonction de la rue Coypel et de l’avenue des Gobelins,
plusieurs groupes de Lycéens et Etudiants se présentent ; le nouveau service
d’ordre les oriente vers le cortège " Jeunes " ; les fait attendre et
avancer à son gré...( Alors que le trottoir est parfaitement libre pour
descendre le long de l’Avenue ). Le groupe des Etudiants de Paris 1 est là ;
il ne l’entend pas de cette oreille, et veut avancer ; Le S.O - des jeunes
gens d’une vingtaine d’année, BCBG, arrivent en groupe pour mater la
révolte, et bousculent les Etudiants qui ne veulent pas se laisser prendre à
ce jeu d’autorité... C’est là qu’un Journaliste qui opérait avec sa caméra
depuis un moment, se met à filmer l’action : Le S.O UNEF qui castagne les
Etudiants, et ceux-ci tentant, sans réussite, de passer ; Une fille du S.O
le repère et lui interdit aussitôt de filmer... Le Journaliste veut
continuer, alors elle étend son bras vers le haut, et bouche de sa main la
caméra, pourtant grande et en hauteur ( le journaliste est perché sur un
plot en béton juste au-dessus de l’action )... Un camarade intervient en
soutien du journaliste en criant : " Liberté pour les Journalistes !" ; Il
est aussitôt bousculé par un des S.O UNEF... Le Journaliste ne pourra plus
opérer face à la véhémence de la fille UNEF aidée de ses acolytes...

Voilà comment les Lycéens, Etudiants et même Journalistes !!! sont entourés,
maintenant. La paranoia des " Casseurs " est passée par là ; vieille astuce
de Mai 68, que le pouvoir, déjà, brandissait pour inciter les foules à la
soumission ! A noter que ce S.O UNEF est réapparu dans ses tristes oeuvres,
un peu plus tard, vers 18H00, au bout du Boulevard Montparnasse,à hauteur de
l’Eglise, dégageant agressivement les manifestants qui voulaient se mêler
aux Lycéens et Etudiants ; dictant, tels des maîtres, qui doit aller avec
qui, qui doit faire quoi, et qui dirige et qui obeit !!!

Souhaitons que Lycéens et Etudiants ne tombent pas dans ce piège sécuritaire
et totalitaire, que leut tend aujourd’hui, une partie des Organisations,
sous peine de payer du prix le plus cher... leur Liberté... cette soumission
aux ordres de maîtres qui cherche leurs nouveaux esclaves.

RIMBE

http://paris.indymedia.org/spip.php?article3555


SO CGT, CONDES MEME COMBAT !!

Au cours de la manifestation de ce mardi 19 Octobre à Paris, le SO de la CGT
qui (ce n’est plus un secret pour personne) collabore avec les flics, a
commis de nouvelles violences à l’encontre de jeunes manifestants qui
défilaient joyeusement et bruyamment en brulant quelques fumigènes. Il
semble évident que la couleur de peau a été déterminante dans le choix des
jeunes frappés. Nous avons assisté à une déchainement haineux de violence
(coups de matraques, gaz lacrymogène). Beaucoup de jeunes très choqués n’y
comprenaient plus rien « on n’a rien fait, pourquoi la police fait ca ? ».
C’est vrai qu’on s’y perd... Nous avons encerclé le service d’ordre pour
tenter de le calmer, celui-ci a riposté immédiatement à coup de matraques et
de gaz. Ceux-ci très vite rejoint par les keufs en civil, vraisemblablement
satisfaits qu’on leur facilite ainsi le ’’travail’’. Nous n’avons pas
observé d’arrestations mais impossible de garantir que le SO n’a pas livré
de gamins à la police. On parle beaucoup de la soi disant violence
’’gratuite des casseurs’’ mais peu de celles des flics (plusieurs blessés
graves lors des manifs et blocages, nombreuses arrestations, GAV...) et du
SO CGT racistes et complices.

Des manifestants grévistes

http://paris.indymedia.org/spip.php?article3556


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**2010/10/19 Dissent! France Info Newsletter <
dissent-fr-info at lists.aktivix.org>:
> En France, comme en Belgique, tout les uniformes ne sont pas bleus !
>
> SOlidarité !? qu'y disaient a la CGT...
>
> Samedi 16 octobre 2010, place de la bastille vers 17h30 : alors que la
> manifestation contre la réforme des retraites traversait dans un calme
> apparent la place de la Bastille nous (5 simples manifestants) étions sur
la
> gauche d'un rassemblement de sans papiers non affiliés à aucun syndicat,
> avec pour unique banderole : "régularisation de tout les sans papiers".
> Nous vîmes passer devant nous un groupe de 20 individus, au brassard en
> tissus noué rouge et autocollant CGT, ramassant au sol tout se qui pouvait
> servir de matraque et les rangeant sous leur manteau ! Ils repoussèrent
sans
> ménagement la banderole de sans pap' déployée. Surpris, nous nous sommes
> interposés et avons demandé des explications au groupe aux brassards
rouges
> (apparemment le "S.O. CGT-UD 75"- l'agresseur cité ci-après est
> reconnaissable avec ses oreillettes sur cette photo de 2006:
>
http://www.flickr.com/photos/gilles_itzkovitchklein/125176676/in/photostream/
)
> afin de connaitre le pourquoi de leur action et l'utilité d'un tel
> arsenal...
>
> Au cours de la discussion, plus ou moins à sens unique (nous leur posant
des
> questions, eux nous répondant par des insultes), nous avons remarqué
> quelques gazeuses lacrymo mal dissimulées sous les vestes, en plus des
> matraques dans les manches. Là, alors que nous commencions à nous écarter,
> le chef de la petite bande armée envoya un coup de pied sauté sur l'un
> d'entre nous. S'ensuivit un violent échange de coups, fatal à notre égard
> puisqu'ils étaient 20 sur 5 personnes non armées. Celui d'entre nous qui
> tomba au sol, fut rudement molesté a coups de latte dans la face. Les
> badauds et les manifestants, interloqués par un tel déchainement de haine,
> commencèrent à s'attrouper autour de cette scène et à poser des questions
> embarrassantes. Notamment une militante de RESF qui, après avoir
enregistré
> toute la scène, se mit a les interviewer (on vous fera parvenir
> l'enregistrement dès que possible). La joyeuse troupe armée pris le large
au
> loin dans la manif, au son des applaudissements ironiques des témoins
ébahis
> venu nous sortir de là ! Un instant plus tard arriva à notre hauteur un
> cortège CGT, au son des mégaphones on pouvait entendre : "SO, SO, SO,
> SOlidarité  avec les sans papiers".
>
> Ce n'est pas la première fois que de tels évènements se produisent. Les
> faits stricts sont que la CGT a une main armée, une section fasciste pour
> faire le sale travail, pour intervenir là ou la BAC ne le peut. Syndiqués
et
> sympathisants doivent tous savoir quels moyens la CGT est prête à mettre
en
> oeuvre pour conserver son pouvoir.
>
> Photos :
>
> http://img227.imageshack.us/slideshow/webplayer.php?id=41984362.jpg
>
> Quelques militantEs
>
> Rappel : http://tvbruits.org/spip.php?article1532
>
>
>
>
> Communiqué : L’état et les patrons ne comprennent qu’un seul langage...
>
> Depuis plusieurs jours de multiples initiatives fleurissent partout :
> blocages de lycées, de gares, de raffineries, d’autoroutes, occupation de
> bâtiments publics, de lieux de travail, de centres commerciaux ; coupures
> d’électricité ciblées, saccages de permanences électorales et de mairies…
>
> Dans chaque ville, ces actions viennent intensifier le rapport de force et
> montrer que nombreux sont ceux qui ne se satisfont plus des formes
> d’actions et des mots d’ordre imposés par les directions syndicales. En
> région parisienne, parmi les blocages de lycées et de gares, les grèves
> dans les écoles primaires, les piquets d’ouvriers devant les usines, des
> assemblées interpro et des collectifs de luttes se tiennent pour tenter de
> casser l’isolement et les séparations catégorielles. Leur point de départ
> : l’auto-organisation pour répondre à la nécessité de nous approprier nos
> luttes sans la médiation de ceux qui prétendent parler au nom des
> travailleurs. Nous sommes nombreux à ne pas nous organiser selon les
> formes traditionnelles de la grève sur un lieu de travail et pour autant à
> vouloir contribuer au mouvement général de blocage de l’économie. Car ce
> mouvement est aussi une occasion pour aller au delà de l’unique
> problématique des retraites, poser la question du travail, développer et
> construire ensemble une critique de l’exploitation.
>
> A partir de ces questionnements, avions, ce samedi, décidé d’occuper
> l’Opéra Bastille. Il s’agissait de perturber une représentation
> retransmise en direct à la radio, jouer les troublions dans un lieu où
> circule la marchandise culturelle et d’y organiser une assemblée. Nous
> nous sommes donc retrouvés à plus d’un millier place de la Nation autour
> des banderoles «  les patrons ne comprennent qu’un langage : grève,
> blocage, sabotage » et « contre l’exploitation, bloquons l’économie » avec
> aussi l’envie de déborder le cadre étroitement délimité de la manif
> syndicale. Nous avons remonté la fin du cortège à contre-sens afin de
> rejoindre le lieu de l’action, pour nous retrouver finalement en
> manifestation libre bien qu’entouré d’un dispositif policier imposant.
> Assez rapidement, plus d’une centaine de flics en civils aidés par le
> service d’ordre des syndicats ont scindé le cortège en deux, empêchant un
> certain nombre de personnes de nous rejoindre. À coups d’œufs et de
> pétards, nous avons autant que possible éloigné la flicaille de notre
> manif et accessoirement laissé quelques traces sur notre chemin. Rappelons
> au passage à ceux qui ne trouvent rien de mieux à faire que de spéculer
> sur des policiers infiltrés à partir des images volées par les
> journaflics, qu’il n’est pas question de pleurer sur deux vitrines de
> banques dont l’attaque ne constitue qu’une faible réponse à la violence du
> capital.
>
> À l’arrivée à Bastille, pression policière et la confusion aidant, seule
> une cinquantaine de personnes ont finalement pénétré dans l’opéra tandis
> que les autres choisissaient de se disperser. Les flics qui s’étaient
> déployés sur la place sont parvenus à arrêter une quarantaine de personnes
> qui ont été emmenés en garde à vue dans plusieurs commissariats. Lundi
> soir, la plupart ont été libérées, mais au moins 5 autres ne le sont pas
> et passent devant le juge ce mardi et seraient inculpées de attroupement
> armé et dégradations en bande organisée. Comme toujours, le pouvoir fait
> le choix de taper vite et fort, espérant accentuer ou créer des
> séparations (entre syndicalistes raisonnables et « jusque boutistes »,
> entre lycéens et casseurs…) et briser tout ce qui participe à faire
> émerger un véritable rapport de force contre l’état et les patrons. La
> police dégaine flashball et tonfas contre les lycéens un peu trop
> énergiques ; les ouvriers des raffineries subissent les assauts des flics
> mais aussi les menaces directes de poursuites et de réquisition par le
> préfet ; les manifestants énervés qui auront décidé de ne pas se disperser
> dans le calme risquent la prison ferme comme à St-Nazaire. Depuis le début
> du mouvement, plus de 1 000 personnes ont déjà été interpellées...
>
> La multiplication des initiatives échappant aux traditionnels fossoyeurs
> des luttes apporte un démenti clair à tous ceux qui voudraient isoler des
> moutons noirs et empêcher la contestation de remettre en cause ce qui est
> quotidiennement accepté, au delà du nombre d’années de cotisation. Ces
> actions nous permettent d’entrevoir la possibilité d’un mouvement où les
> luttes corporatistes sont dépassées, où les bureaucrates perdent pied, où
> la lutte ne se limite pas à de prétendus acquis.
>
> Il Y A BIEN PLUS À PRENDRE QUE CE QU’ON VEUT NOUS FAIRE CROIRE !
> ARRÊT DES POURSUITES. LIBERTÉ POUR TOUS...
>
> contact : turbin at riseup.net
>
> http://paris.indymedia.org/IMG/pdf/tract.pdf
>
> =^_^=
>
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